Affirmant axer sa réflexion sur la défense de la Constitution dans sa totalité, le président de l’Union nationale (UN) s’est dit peu surpris et perplexe quant aux autres initiatives annoncées par le pouvoir en faveur de la démocratie.
S’il s’est montré peu surpris et moyennement satisfait de la récente annulation de l’arrêté portant dissolution de l’Union nationale (UN), Zacharie Myboto a réitéré son appréciation de la politique menée par le pouvoir actuel. Intervenant sur Radio France International (RFI) le 6 février courant, le président de l’Union nationale estime que la décision de dissoudre son parti en 2011 procédait d’une volonté manifeste de la majorité de faire taire un adversaire de taille par «une décision inique et surtout anticonstitutionnelle». Pour lui, la constitutionnalité de cette décision et la capacité d’Ali Bongo et les siens à respecter la Constitution constituent la «question de fond». D’autant que, fait-il remarquer, le président de la République, lors de son investiture jure de respecter la Constitution. «L’Union nationale a été réhabilité et c’est tant mieux», a-t-il lancé en guise de commentaire, justifiant cette réhabilitation par le «combat multiforme sur le plan national et international», mené durant de nombreux mois.
Pour Zacharie Myboto, si la réhabilitation de l’UN apparaît comme une sorte de remise en question de la part du pouvoir, celle-ci est loin d’augurer du respect des règles démocratiques par le même pouvoir, qui a récemment annoncé la relance du Conseil national de la démocratie. A ses yeux, il s’agit ni plus ni moins que d’«une coquille vide», même si de nouvelles dispositions ont été annoncées, en vue de revigorer cette plateforme. Disant ne pas réfléchir, pour le moment, à l’élection présidentielle de 2016, il affirme attendre d’être officiellement informé des nouvelles dispositions relatives au CND avant d’aviser. N’empêche, réaffirmant l’ancrage de son parti au sein du Front de l’opposition pour l’alternance, il dit se réserver le droit de mener, avec l’ensemble de ses amis politiques, les combats qu’il juge justes et utiles pour le raffermissement de la démocratie et le respect de la Constitution dans son entièreté.