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Union nationale : L’anniversaire de la renaissance

Janvier 2011 : La marche de l’UN vers le siège du PNUD, après la formation (problématique) du gouvernement parallèle de Mba Obame. © D.R.
Janvier 2011 : La marche de l’UN vers le siège du PNUD, après la formation (problématique) du gouvernement parallèle de Mba Obame. © D.R.
Les cinq ans du parti politique de l’opposition fraichement réhabilité seront célébrés par un meeting ce 10 février 2015 à son siège de l’ancienne Sobraga à Libreville.

Après quatre années de semi-clandestinité, l’Union nationale (UN) fait sa première sortie officielle le 10 février courant à l’occasion de son cinquième anniversaire. Si jusqu’ici tous les responsables de cette formation se sont abstenus de commenter l’annulation de l’arrêté n° 001/MISPID/SG du 27 janvier 2011, le «meeting anniversaire» semble être l’occasion d’apprécier cet acte, de revenir sur les intimidations, brimades, privations dont ce parti et ses militants ont été l’objet et de se pencher sur les perspectives d’avenir. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que Zacharie Myboto et les siens reviendront sur le long processus de résistance, de défiance politique, de plaidoyer et lobbying aux plans national et international ayant abouti à cette inattendue réhabilitation.

Ne s’étant jamais considérée comme dissoute et ayant choisi de poursuivre ses activités tant bien que mal, l’Union nationale est, quoi qu’on en dise, parvenue à la concrétisation d’une prédiction faite en mars 2014 par son président lors de la clôture des premières «journées de réflexion» de ce parti. «Je suis convaincu que le renouveau de notre combat est en marche, que l’unité de tous les démocrates est possible. Comme vous, je vois les lignes bouger. Je sais que si nous nous organisons, le basculement politique pour lequel nous luttons va se produire», annonçait Zacharie Myboto.

Si elle est satisfaisante, la réhabilitation de l’Union nationale est loin de représenter la moitié des exigences et revendications des membres de ce parti qui disent militer pour la remise à plat de toutes les institutions par le biais d’une conférence nationale souveraine. Considérée comme la principale force de l’opposition, n’ayant jamais fait mystère de son ambition d’imposer l’alternance politique, l’Union nationale estime que le retour aux fondamentaux de la Constitution de 1991, la limitation du nombre et de la durée des mandats du président de la République, le retour aux élections à deux tours, la refonte de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) ainsi que le recentrage des missions de la Cour constitutionnelle sont des préalables à un jeu politique équitable et apaisé.

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