Le Gabon gagne trois places dans l’édition 2015 du classement annuel de la liberté de la presse établi par l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF).
98ème en 2014, le Gabon occupe cette année le 95ème rang au classement mondial de la liberté de la presse, sur 180 pays évalués. Cette progression de trois places soutien le processus d’amélioration progressive entamé depuis 2010 et lui vaut un gain de 31,38 points. Cependant, le score reste légèrement négatif contre 31,32 en 2014 soit -0,06.
Selon Reporters sans frontières (RSF), le Gabon réalise le meilleur classement dans la zone de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Il est suivi du Congo Brazzaville qui perd 25 places pour se classer au 107ème rang, de la Centrafrique 110ème, du Cameroun 133ème, du Tchad 135ème et de la Guinée équatoriale 167ème.
17e dans le classement mondial, la Namibie trône au sommet de l’Afrique, suivi respectivement du Ghana 22e, du Cap vert 36e, de l’Afrique du Sud 39e rang, du Botswana au 42ème rang, du Burkina Faso au 46ème rang, du Niger au 47ème rang et des Comores au 50ème rang. L’Erythrée occupe la dernière place.
En tête du classement mondial de la liberté de la presse figurent, comme souvent, trois pays nordiques, la Finlande, première depuis cinq ans, la Norvège et le Danemark. A l’autre bout du spectre, les pires situations sont relevées au Turkménistan, en Corée du Nord et en Erythrée, 180ème sur 180.
Pour RSF, ces appréciations de la liberté de la presse dans le monde relèvent de données recensées durant une année entière concernent le degré de violence à l’égard des journalistes, l’état du pluralisme, l’indépendance des médias, les conditions d’exercice du journalisme et l’autocensure, la performance du cadre légal, la transparence des institutions et la qualité des infrastructures soutenant la production d’information. «Les indicateurs retenus par Reporters sans frontières sont sans appel. 2014 est l’année d’une régression brutale pour la liberté de l’information. Les deux tiers des 180 pays figurant au classement mondial de la liberté de la presse 2015 affichent de moins bonnes performances, en valeur absolue, que dans l’édition précédente», souligne-t-il.