Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a manifesté son soutien à ses frères camerounais et tchadiens, dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram, au cours de la session spéciale du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale tenue à Yaoundé lundi dernier.
« Je dis à nos frères camerounais et tchadiens : vous n’êtes pas seuls. Nous avons le sentiment que nous sommes attaqués. Aujourd’hui, deux pays de la sous-région, le Cameroun et le Tchad, sont aux premières loges, demain ça pourrait être d’autres pays. Nous sommes venus dire à nos frères camerounais et tchadiens, vous n’êtes pas seuls », a déclaré le président gabonais, témoignant ainsi sa solidarité et sa ferme volonté de s’engager aux côtés de ses pairs de la CEEAC dans la lutte contre Le terrorisme.
Les chefs d’Etats de la CEEAC réunis sur invitation du président en exercice, Idriss Deby Itno pour une session spéciale du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale, ont condamné « avec la plus grande fermeté les actions terroristes de Boko Haram au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger » ainsi que « les financements et toute autre forme de soutien au groupe terroriste Boko Haram ».
Depuis la création de Boko Haram au Nigéria en 2002, ce mouvement est à l’origine de nombreux attentats, agressions, enlèvements et crimes contre les populations civiles. Il procède à des excursions punitives au Niger, au nord du Cameroun et récemment au Tchad. Toutes choses se déroulant à moins de 1 000 km des frontières gabonaises.
Selon le Rapport mondial 2015 de Human Rights Watch, les attaques de Boko Haram ont fait 6 000 morts entre 2009 et 2014. Au regard de cette problématique, le président nigérian Goodluck Jonathan a, lors d’une récente visite aux Etats-Unis, sollicité l’aide du président Barack Obama, afin que des troupes américaines soient envoyées, pour venir à bout de ce groupe terroriste et de pacifier certaines zones africaines.