Pour Gabon Telecom, le principal opérateur du pays, le « sabotage » a visé un câble de fibre optique dans un quartier de Libreville, la capitale du Gabon. « Vers quatre heures du matin, des individus sont venus saboter le câble sous-marin Sat 3 en faisant en sorte que le trafic international, c’est-à-dire la voix, Internet et les autres transmissions de données soit perturbés », a déclaré le directeur réseau de Gabon Telecom, Firmin Ngoye, cité par le quotidien national L’Union.
Selon l’opérateur, le rétablissement total du réseau devrait prendre deux à trois jours. Lundi 9 mars, l’accès à internet de presque tous les fournisseurs était coupé à partir de 6 heures du matin heure locale, jusqu’à ce que la connexion soit partiellement rétablie vers 20 h 30, la plupart d’entre eux dépendant des installations de Gabon Telecom.
Une grève
Gabon Telecom est la première entreprise de téléphonie fixe et de fourniture internet. Sa filiale Libertis est également l’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile dans le pays.
Les Gabonais s’étaient déjà retrouvés quasiment coupés du monde durant 48 heures les 25 et 26 février, lorsqu’une grève déclenchée par une partie du personnel de Gabon Telecom avait interrompu la fourniture du service Internet.
Les syndicats des employés réclamaient notamment le versement de primes et l’amélioration de leurs conditions salariales depuis la privatisation de l’opérateur entamée en 2007, et racheté par Maroc Telecom.