La semaine écoulée, Bruno Ben Moubamba a organisé une sortie politique à Ndendé, dans la province de la Ngounié.
Bruno Ben Moubamba, secrétaire général de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) tendance dite «légaliste» et hypothétique candidat à l’élection présidentielle 2016, s’est rendu le weekend écoulé à Ndendé en vue de galvaniser les militants en déperdition depuis la mort (15/10/2011) du président fondateur du parti, l’opposant charismatique Pierre Mamboundou. La remobilisation de la capitale départementale de la Dola, du reste fief politique et historique de l’UPG, s’est traduite par «L’appel de Nyangou», entendu comme un concept politique devant fédérer dans un premier temps les populations du sud du pays, avant de susciter l’adhésion de tous les Gabonais.
«Nous ne craignons rien ni personne. Si vous faites confiance à votre secrétaire général jusqu’à la fin, alors oui nous allons renter dans la terre promise», a souligné en substance Ben Moubamba lors d’une causerie politique animée le dimanche 8 février 2015 sur l’esplanade du domicile du défunt Pierre Mamboundou. Bruno Ben Moubamba s’y est par la suite agenouillé pour demander la bénédiction des anciens. Baptisée «Assemblée générale», la rencontre qui s’est tenue sous le sceau du renouveau de l’UPG, a mobilisé environ 500 militants composés de jeunes et personnes âgées qui ont ressorti pour la circonstance leurs tee-shirts rouges, couleur identitaire de ce parti. Quelques militants de la province de la Nyanga y ont également pris part.
Le mouvement des femmes, considéré comme le gardien du temple, a accepté la sollicitation de Bruno Ben Moubamba, tout comme le conseil des sages (hommes) qui lui ont garanti leur soutien indéfectible. Les femmes «dynamiques» ont donc choisit leur hôte pour devenir le prochain leader de l’UPG. Ainsi, elles ont appelé l’actuel numéro un du parti, Mathieu Mboumba Nziengui, absent de la manifestation, à organiser au plus vite le congrès tant attendu pour donner la visibilité au parti de Pierre Mamboundou. Mais, le secrétaire exécutif de l’UPG rechignerait de convoquer cette messe politique qui sera la première du genre pour ce parti créé le 14 juillet 1989 à Paris.
L’ancien candidat malheureux à l’élection présidentielle anticipée de 2009 est paru ému au terme de cette sortie qui a amené à son «adoubement» par les militants. Il a par ailleurs déclaré : «Si Bruno Ben Moubamba venait un jour à trahir son engagement vis-à-vis de l’UPG, que Dieu et les ancêtres de Nyangou le maudissent.»