Récemment, le Premier ministre a été convoqué par la direction du Parti démocratique gabonais (PDG) pour s’expliquer sur les questions relatives aux préoccupations des populations ? Qu’en est-il ?
Durant la semaine écoulée, le chef du gouvernement, Daniel Ona Ondo, a été convoqué par les responsables du PDG conduits par son Secrétaire exécutif, Faustin Boukoubi. Il a été question, selon les membres de ce groupe politique, de s’assurer que le gouvernement met correctement en œuvre le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), le projet L’Avenir en confiance, et de l’entendre sur la mise en œuvre des politiques relatives au bien-être des Gabonais et au développement du pays. Ce jour-là, l’exécutif du PDG à son complet voulait visiblement ne plus passer pour le «bouc émissaire» des errements qu’enregistre l’actuel gouvernement qui a du mal à mettre en application des mesures prises dans le sens de la résorption des problèmes d’ordre social.
Autrement dit, en convoquant le Premier ministre, l’on peut aisément comprendre que la hiérarchie du PDG remettait en cause la manière de faire du patron de l’administration. «En regardant cette rencontre à la télévision, on a eu l’impression que le PDG cherche à faire l’autruche», a lancé un père de famille. «On a eu l’impression, en entendant les commentaires que les PDGistes ne savent pas ce qu’ils font, entre eux, comme travail. Ils ne se réunissent pas, ne se concertent pas, ne discutent pas, ne prennent pas les décisions ensemble», s’est-il encore demandé. Pour ce père de famille, tout cela rejoint l’«amateurisme» dénoncé par les opposants, mais aussi, a-t-il relevé, une autre façon de désavouer ou de démontrer l’incompétence du chef de gouvernement.
Le gouvernement devrait, en effet, impérativement travailler à la mise en œuvre du programme «l’Avenir en confiance» sur la base duquel le président de la République a été élu. Cela devrait donc se traduire par l’application dans les faits des instructions données. Or, à ce jour, ce qui répugne les Gabonais, c’est bien la non-réalisation de toutes ces promesses. Une donne qui justifie tous les mouvements de revendications qui ont cours dans le pays et qui paralysent la majorité des secteurs d’activités.