Profitant de la célébration des 47 ans de l’ex-parti unique, la déléguée nationale de l’Union des femmes du PDG (UFPDG) a invité l’actuel président de la République à se porter candidat à sa propre succession.
Alors que Gabonreview se posait déjà la question de savoir «Quels 47 ans pour le PDG ? » au regard du climat politique et social délétère, assorti des nombreuses grèves qui meublent désormais le quotidien des Gabonais, le PDG a organisé avec faste ces festivités. Loin de tous les remous sociaux liés aux revendications sociales et dans une posture rappelant l’autruche, les militants PDG se sont retrouvés au Jardin botanique pour célébrer cet anniversaire.
Le point culminant de ces manifestations a été l’appel de la déléguée nationale de l’Union des femmes du PDG (UFPDG) à la candidature d’Ali Bongo pour l’élection présidentielle de 2016. En le disant, Christelle Limbourg Iwenga en a profité pour revenir sur les démissions enregistrées par le PDG. Pour elle, ces mouvements constituent «une étape qui ne peut qu’être vitale pour le PDG». «Nous rétorquons à l’UFPDG que ce n’est qu’une phase d’autoépuration. Nous militantes du PDG estimons que cela est nécessaire et obligatoire, car une purification précède toujours un sacrement», a-t-elle lancé, appuyée par le secrétaire général :«(…) Comme toutes les familles, notre parti a ses problèmes internes, mais tous ceux qui restent attachés à ses valeurs fondamentales y ont toujours leurs places. Nous sommes à la disposition de tous les militants pour d’éventuelles conciliations», a dit Faustin Boukoubi, avant de se demander : «Un parti qu’on dit mourant peut-il rassembler autant de monde ?».
Naturellement, le secrétaire général du PDG a omis d’évoquer la débauche d’argent et de moyens occasionné par les rassemblements de son parti. Dans la foulée, il a indiqué que la paix et la stabilité des institutions sont des atouts à consolider. «La responsabilité d’assurer la paix sociale dont est tributaire la nécessaire poursuite du développement incombe in fine au pouvoir. A nous de prendre toutes les dispositions idoines pour la rétablir. Dans toute situation, il faut savoir garder en alliant légalité, fermeté et bon sens», a-t-il précisé.
Intervenant à son tour, le délégué national de l’Union des jeunes du PDG, Vivien Amos Makaga Péa, a appelé à un «passage harmonieux» de témoin entre l’ancienne et la nouvelle génération au sein de cette formation politique. A ce niveau, un militant s’est demandé si ce passage de témoin résoudra les problèmes de chômage auxquels sont confrontés tous les jeunes ou ne profitera qu’aux seuls jeunes ayant des responsabilités au sein du PDG.
Pour cette célébration de l’anniversaire du PDG, les militants ont eu droit aux conférences-débats sur les thèmes pourtant sur «l’apport de la conférence nationale au processus démocratique», l’«état de droit et paix social», «l’apport des militants dans le processus d’émergence», «le Plan stratégique Gabon émergent : pacte social et programme Graine». Bien entendu, les groupes d’animation, voués aux gémonies lors de la Conférence nationale de 1990, étaient de la partie. Le tout, en présence du «distingué camarade» Ali Bongo Ondimba.
Le 12 mars déjà, le secrétaire général du PDG, avait coupé le gâteau des 47 ans en présence des membres du secrétariat exécutif, de hauts cadres, des membres du comité permanent, du bureau politique dont Daniel Ona Ondo, Richard Auguste Oniouviet et ceux du comité consultatif des sages à l’instar de Marcel Doupambi Matoka et Paul Ntoungui. Ce jour-là, Faustin Boukoubi, avait insisté sur la place dominante du parti dans le pays, malgré des départs enregistrés dont le plus récent est celui de René Ndemezo’Obiang.