Accusée, en même temps que son père, par le billet «Makaya» de L’Union du 12 mars 2015, de faire de l’héritage du défunt président de la République «un problème politique», la maman de l’héritière réservataire Onaïda Maïsha Bongo Ondimba, par ailleurs fille du président de l’Union nationale et trésorière générale adjointe de ce parti d’opposition, riposte. La contre-attaque d’une femme rudement attaquée et qui se défend rudement.
Accusée par le billet «Makaya» du quotidien L’Union du 12 mars 2015 (n°11778), de faire de l’héritage d’Omar Bongo Ondimba «un problème de famille, un problème politique», la descendance de Zacharie Myboto a semblé être piquée au vif. Alors qu’une affaire opposant Onaïda Maïsha Bongo Ondimba et Ali Bongo est en instance à Paris (France), dont l’audience en appel est prévue pour le 13 avril 2015, sa mère a récemment répondu au porte-parole de la présidence de la République, par l’entremise de l’hebdomadaire Echos du nord (n°276). Pour elle, il s’agissait de «rétablir les choses dans leur juste ordre, en apportant (quelques) éclaircissements».
Si Chantal Myboto-Gondjout dit avoir été contrainte de garder le silence malgré «les attaques et les bassesses» dont elle affirme être l’objet, elle a tenu à sortir du bois dans le but de livrer sa part de «vérité» et laver par la même occasion l’image écornée de son père, accusé de jeter de l’huile sur le feu. «Bien qu’étant le grand-père de ma fille, Zacharie Myboto ne s’est jamais intéressé, ni de près ni de loin, à ce dossier», a-t-elle assuré. Pour elle, «ce n’est d’ailleurs pas Billie-by-Nze qui pourrait (la) contredire là-dessus, lui qui, il n’y a pas longtemps encore, rendait visite à (son père) et ne tarissait pas d’éloges sur ses grandes qualités de sagesse». Le porte-parole de la présidence serait-il en passe d’être rattrapé par son passé ?
Pour la trésorière générale adjointe de l’Union nationale (UN), la vérité est qu’une cabale est menée contre son père et elle dans l’objectif d’atteindre sa fille, considérée par certains comme faisant partie des «enfants de dehors» du défunt président de la République. Or, rétorque-t-elle, Onaïda Maïsha Bongo Ondimba «a été reconnue par son père, avant sa naissance (…) contrairement à tous les autres, en dehors des deux enfants issus de son dernier mariage». Et d’ajouter, quelque peu menaçant : «Je connais chaque membre de la descendance d’Omar Bongo individuellement.» A l’en croire, le président de l’UN et elle-même n’ont rien à avoir dans cette histoire. De même, relève-t-elle, «la procédure judiciaire engagée par (sa) fille depuis trois ans, est motivée par son souhait de sortir de l’indivision de la succession Omar Bongo Ondimba, à cause de sa gestion chaotique et scandaleuse». Comme quoi, cette affaire n’est pas prête de livrer son épilogue.