Il y a lieu d’œuvrer au désengorgement de la salle d’accouchement pour réduire le nombre de décès maternels, ont recommandé jeudi à Libreville les participants à un atelier de formation des prestataires du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) sur les analyses des décès maternels.
« Une femme qui arrive à la maternité devrait obligatoirement passer au préalable par une salle d’examen équipée, où elle serait bien examinée par un prestataire de santé. Au sortir de là, elle se rendrait dans la salle d’accouchement ou au bloc opératoire, ou encore dans la salle pré-accouchement. Ensuite, elle serait suivie par une unité obstétrique après accouchement », estime le docteur Ulysse Minkobame, au terme d’un séminaire de formation des prestataires du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) sur les analyses des décès maternels.
« Ces différentes étapes vont très certainement occasionner un désengorgement de la salle d’accouchement, ce qui est très important », a ajouté le docteur Ulysse Minkobame, qui jouait le rôle de modérateur de cet atelier.
Ce circuit, a poursuivi le Docteur Minkobame, permettrait de diagnostiquer tous les problèmes des femmes enceintes afin de mieux les prendre en charge. Beaucoup de décès, a-t-elle martelé, peuvent-être ainsi évités, grâce à ce désengorgement du service.
Au terme de cet atelier, d’autres recommandations ont été formulées à l’endroit des participants, selon les statuts des uns et des autres. Chaque participant a été exhorté à restituer les connaissances de la présente formation dans son service et améliorer la qualité des soins.
Aux responsables des services de gynécologie-obstétrique, par exemple, il a été recommandé de sensibiliser tout le personnel sur la mise en œuvre de l’analyse des décès maternels au CHUL, d’élaborer et afficher des protocoles de prise en charge des complications obstétricales.
La direction générale du CHUL devra, quant à elle, désigner un point focal décès maternel, interface entre le CHUL et le ministère de la Santé, et donner suite aux résultats et recommandations des audites des décès maternels survenus au CHUL. C’est au ministère de la Santé de faire appliquer les dispositions de l’arrêté portant notification obligatoire des décès maternels, et mettre à disposition du CHUL, un registre des décès maternels pré rempli.
Le directeur de la Santé maternelle et infantile, le Dr Jonasse Solange Ndembi Antimi, a rappelé à l’issue des assises qui ont duré trois jours, l’intérêt d’un tel atelier de formation, qui aura permis de définir l’analyse ou audit des décès maternels survenus dans les formations sanitaires, de connaître les préalables pour la réalisation d’une analyse des décès maternels, de connaître la démarche et les outils d’une analyse, et de proposer des recommandations.
Organisé au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) par le ministère de la Santé, à travers sa direction générale de la Santé maternelle et infantile, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cet atelier a vu la participation, entre autres, de 4 gynécologues, 2 médecins généralistes, 12 sages-femmes et 4 participants de l’administration sanitaire.