Reportée de quelques heures, la réunion publique programmée par le Front de l’opposition pour l’alternance se tiendra le 11 avril 2015 à 9 heures à la grande place de Rio, là où l’Union des jeunes du Parti démocratique gabonais (UJPDG) entend également terminer sa «marche pour la paix».
C’est une décision issue d’une concertation entre les constituants de ce groupement politique, décidés à ne plus céder aux manigances du pouvoir en place. Précédemment «différée» à une date ultérieure du fait des tracasseries administratives et du bouclage de la zone par les forces de l’ordre, le meeting du Front de l’opposition pour l’alternance prévu le 9 avril courant, aura finalement lieu le 11 du même mois, date également retenue par les jeunesses du Parti démocratique gabonais (UJPDG) pour l’organisation d’une «marche pour la paix au Gabon».
Le 11 avril s’annonce donc comme une journée riche en péripéties. Car, la place de Rio devrait être le théâtre de deux manifestations distinctes. D’une part, l’UJPDG prévoit d’y terminer sa marche qui partira de l’école publique Martine Oulabou. D’autre part, la coalition de l’opposition présidée par Jean de Dieu Moukagni Iwangou entend investir ce lieu pour un grand rassemblement populaire. D’ores et déjà et pour bien démontrer que le pouvoir en place a érigé «l’illégalité et l’iniquité» en système de gouvernement, le Front fait une série d’observations : «D’une part, le régime en place, qui refuse aux syndicats des agents publics, parmi lesquels ceux du secteur de l’Éducation, l’accès à l’école Martine Oulabou qui est leur lieu de travail, n’éprouve aucune réserve à l’attribuer à des fins politiques au parti au pouvoir et à ses alliés ; d’autre part, ni le PDG, ni un parti allié à cette formation politique, n’a déposé de déclaration préalable à la mairie du 2è arrondissement de Libreville, auprès de laquelle, le Front de l’opposition pour l’alternance a commis l’office d’un huissier de justice, pour édifier l’opinion sur la pratique politique du pouvoir en place», relève-t-on.
Face à ce constat, le Front a décidé de ne plus s’interdire d’investir les lieux publics de son choix, conformément à la pratique du PDG et ses alliés. «D’ores et déjà, le Front décline toute conséquence qui résulterait des provocations du pouvoir ou de l’instrumentalisation des forces de sécurité et de défense, dont la pratique montre que lesdites forces de sécurité et de défense, ont cessé d’être au service de la loi, pour servir désormais, la volonté de ceux qui en ont la gestion», indique-t-on. Ambiance…