Décidé de ne plus s’interdire d’investir les lieux publics de son choix, en réponse à la pratique du Parti démocratique gabonais (PDG) et ses alliés, le Front de l’opposition pour l’alternance s’est retrouvé confronté à la présence massive des forces de l’ordre, manifestement commises à la sécurisation de la place de Rio au bénéfice du PDG et ses alliés qui devait y terminer sa marche pour la paix. Le 11 avril dernier, dans une allée adjacente au carrefour Rio, à Cosmopark, le président du Front a tenté de conclure une stratégie commune de communication, pendant que la majorité occupait la place de la Tolérance (lire par ailleurs). «Nous sommes ici aujourd’hui pour porter un message au BOA (Bongo Ondimba Ali), mais il s’est caché derrière les policiers pour ne pas nous affronter. Il n’a fait que retarder les choses. Parce que l’histoire doit se faire et elle se fera», a-t-il indiqué.
Pour cette rencontre aux allures de mouvement de défiance au pouvoir et à l’armée, réquisitionnée pour les besoins de la cause, le Front a préféré sceller un «pacte de confiance et de communication codée» avec la population dans le but de déjouer les plans et stratégies dit d’intimidation du système en place. «Nous sommes face à vous aujourd’hui à Cosmopack pour qu’on puisse prendre rendez-vous avec l’histoire, parce que dès la semaine prochaine, nous repartirons à Rio», a indiqué Jean de Dieu Moukagnie Iwangou, avant d’inviter les militants à la vigilance et à l’écoute. «Il faut que nous convenions d’un contrat et d’une stratégie de communication pour que sans se parler on sache où aller. Les informations vous seront transmises par des voies et des codes que vous et nous seuls comprendront».
Face aux manigances du pouvoir, déterminé à le bâillonner par tous les moyens et à faire échouer ses actions, le Front de l’opposition pour l’alternance a décidé d’agir par diversion.
