L’Association nationale des footballeurs professionnels au Gabon (ANFPG) a déposé plainte contre les clubs, à qui elle reproche notamment de ne pas respecter les contrats des joueurs en ce qui concerne leurs salaires.
C’est une publicité dont le Gabon, qui vient de se voir confier l’organisation de la CAN 2017, aurait volontiers fait l’économie. L’ANFPG, le syndicat des footballeurs présidé par Rémy Ebanega, le défenseur international du CA Bastia (France, National) a déposé une plainte à la Ligue nationale de football (Linaf) « pour violation du statut des footballeurs et le non-respect de leurs contrats de travail. »
Environ quarante joueurs adhérents à l’ANFPG ont décidé de se joindre à cette plainte, pour obtenir notamment le règlement de leurs salaires pour la saison 2014-2015, qui a débuté le 28 mars dernier après de multiples reports, mais aussi les arriérés de 2013-2014. « L’État n’a pas versé la subvention globale mais des sommes correspondant aux primes de matches et de classement des clubs sur la saison 2013-2014 [Mangasport, le champion sortant, a ainsi touché 169 millions de francs CFA et le FC 105, promu en Ligue 1, 40 millions, NDLR]. Et ces derniers ont versé aux joueurs des sommes très modestes afin de les inciter à débuter la nouvelle saison, mais beaucoup d’entre eux sont toujours dans une situation financière critique, alors que la Linaf avait promis de leur verser les arriérés de salaire de 2013-2014, ce qui n’a pas été respecté », a expliqué Ebanega à Jeune Afrique.
En route vers le TAS
La plainte est transmise ce mardi à la chambre de résolution des litiges de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), laquelle, selon Ebanega, « n’a jamais rien fait pour les joueurs. Nous sommes obligés de suivre cette procédure, sinon, nous aurions directement saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), ce que nous ferons rapidement si rien ne bouge. Nous voulons que soit imposée par le TAS l’élaboration d’une charte du footballeur professionnel au Gabon. »