Récemment mis en garde par la Conasysed et la Dynamique unitaire, en raison de leur non-respect de la grève, les enseignants non-nationaux ont bénéficié du soutien du ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique et professionnel.
Depuis plusieurs semaines, le torchon brûle entre les enseignants nationaux affiliés à la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) et leurs collègues expatriés. Les premiers reprochent aux seconds de boycotter leur mouvement de grève, engagé depuis le 2 février dernier, en continuant de dispenser leurs enseignements. Une accusation dont s’est vivement défendue le Syndicat des enseignants contractuels expatriés du Gabon (Seceg), qui s’en est ouvert, le 15 avril dernier, au ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique et professionnel. Si Ida Reteno Assonouet a affirmé la détermination du gouvernement à «assurer leur sécurité et celle de leurs familles», ils ont dit être contraints de faire leur travail. «Quand nous travaillons, nous ne travaillons pas contre la Consaysed ou la Dynamique unitaire», a tenu à faire savoir Moctar Sougou Mohamed, ajoutant : «Nous avons les mêmes revendications. Nous avons tous été à Agondjé, nous sommes tous pour un nouveau système de rémunération.»
Pour le secrétaire général du Seceg, qui se défend d’être un syndicat «briseur de grèves», tout en demeurant neutre, ses collègues de la Conasysed et de la Dynamique unitaire doivent savoir raison gardée. D’autant que leurs menaces sont loin de coller à l’essence du syndicalisme. «Nous voulons honorer notre contrat, mais il y a un certain nombre de dispositions qui doivent être présentes pour mener à bien cette mission, (parmi lesquelles) les garanties de la tutelle», a dit le leader du Syndicat des enseignants contractuels expatriés du Gabon, conforté par le soutien d’Ida Reteno Assonouet, selon laquelle des sanctions pourraient être infligées aux récalcitrants, notamment des suspensions de salaires ou traductions en conseil de discipline.