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Gabon: attendu dans son fief du nord, le corps de l’opposant Mba Obame n’a pu y être transporté

depouille_Mba_ObameLa dépouille d’André Mba Obame, opposant gabonais décédé au Cameroun le 12 avril, attendue mercredi dans son fief du nord, n’a pu y être transportée par avion en raison de l’affluence de ses sympathisants à Libreville, selon une source proche de la présidence.

Son cercueil devait être transféré de la capitale jusqu’à Oyem, dans sa région natale du Woleu-Ntem, où l’attendaient des centaines de sympathisants.

A Libreville, les forces de l’ordre ont empêché la foule (qui voulait l’accompagner) de pénétrer sur le tarmac, pour des motifs de sécurité évidents, a indiqué à l’AFP cette source. La foule n’a pas voulu l’accepter et le corps est donc retourné au domicile de Mba Obame.

L’avion ne pourra plus décoller aujourd’hui à cause de l’heure, l’aéroport d’Oyem n’étant pas équipé pour les atterrissages de nuit, a expliqué cette source, précisant que les autorités n’ont pas empêché le décollage pour d’autres raisons que la sécurité. Au contraire, nous avons même proposé qu’une délégation de 20 personnes puisse accompagner le corps.

Depuis le début de l’après-midi, de nombreuses rumeurs circulaient à Libreville et sur les réseaux sociaux autour du transfert de la dépouille.

Le sénateur Jean Christophe Owono, membre de l’Union nationale (le parti du défunt), a confirmé la version des autorités gabonaises et tenté de calmer les centaines de personnes présentes à l’aéroport d’Oyem qui menaçaient de s’en prendre aux installations aéroportuaires et au gouvernorat si le corps n’arrivait pas.

On veut voir notre frère, notre père, notre grand-père, on a le droit de voir son corps, sinon on gaspille (saccage, ndlr) tout, a affirmé une femme en colère.

Les partisans de l’opposant ont ensuite convergé vers son domicile pour une veillée, brûlant sur leur passage quelques étals de commerçants au marché de la grande ville du nord du pays, a constaté un journaliste de l’AFP.

Ils ont également jeté des pierres sur des édifices publics, près du commissariat central. Les forces de l’ordre sont intervenues et les ont dispersés à coups de matraques et de grenades assourdissantes. Au mois trois personnes ont été interpellées.

Mardi, des dizaines de milliers de Gabonais avaient accueilli à Libreville le cercueil de l’opposant, dit AMO, en provenance de Yaoundé, et l’avaient accompagné en un immense cortège de l’aéroport de Libreville jusqu’à un stade pour un hommage.

Ancien puissant ministre de l’Intérieur, ex-baron du régime, AMO était passé dans l’opposition à la mort d’Omar Bongo, resté 41 ans au pouvoir. Candidat à la présidentielle en 2009, il avait contesté la victoire du fils de l’ancien président, Ali Bongo Ondimba, et s’était proclamé vainqueur du scrutin.

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