La dépouille de l’opposant gabonais, André Mba Obame a été empêchée de quitter Libreville, mercredi, par ses partisans en colère suite à une rumeur distillée selon laquelle, le président Ali Bongo Ondimba et le gouvernement devaient s’incliner sur le corps avant son transferement sur Oyem, chef-lieu de sa province natale le Woleu-Ntem (nord), indique un communiqué du ministère de l’Intérieur dont l’AGP a reçu copie, jeudi.

« Au moment où la dépouille mortelle a quitté la maison familiale pour son transferement sur Oyem, par voie aérienne, une rumeur faisant état de la présence du chef de l’Etat, du ministre de l’intérieur, Guy Bertrand Mapangou, et de l’Archevêque de Libreville, Mgr Basile Mvé Engone, sur le tarmac de l’aéroport, pour s’incliner au départ du corps, a circulé dans la foule », selon le communiqué.

« Ce qui n’était qu’une rumeur a conduit plusieurs sympathisants à bloquer le cercueil qui n’a donc pu effectuer le voyage d’Oyem », poursuit le document.

« A nouveau, sous encadrement des forces de sécurité, la dépouille mortelle a été reconduite au domicile familial. Puis, après une nouvelle tentative de rallier l’aéroport de Libreville, le cortège a rebroussé chemin pour le siège de l’UN, non sans attaquer les motards de l’escorte », ajoute le communiqué.

« A Oyem, ceux qui attendaient l’arrivée de la dépouille, non contents de n’avoir pas vu l’avion atterrir, ont tenté d’attaquer un camion citerne dans une station service, puis le gouvernorat de province », souligne le texte.

Des groupes se sont constitués. La situation à Oyem reste tendue mais sous contrôle des forces de sécurité et de défense, affirme le communiqué, mettant en garde une nouvelle fois ceux qui exploitent ce décès à des fins politiciennes.

Le communiqué ajoute que « les responsables de ce désordre ont déjà été identifiés par la famille et les forces de sécurité ».

« Quel que soit leur rang, ils répondront de leurs actes dans les prochaines heures », conclut le communiqué.