Après deux jours supplémentaires passée à Libreville, la dépouille de l’opposant gabonais André Mba a quitté le siège de l’Union nationale ce matin pour l’aéroport de Libreville où elle devrait être embarquée pour la ville d’Oyem. Cette nouvelle tentative intervient après le retour sur Libreville des leaders du Front de l’opposition pour l’alternance. En espérant que cette fois-ci sera la bonne.
Prévu pour rallier la ville d’Oyem, capitale provinciale du Woleu Ntem depuis le 29 avril dernier, le corps de celui que les militants de l’Union nationale (UN) appelaient affectueusement AMO a repris le chemin de l’aéroport international Léon Mba de Libreville ce matin, toujours accompagné de centaines de personnes. Selon les informations qui parviennent du siège de l’UN, cette nouvelle tentative de départ de la dépouille sur Oyem par voie aérienne a été rendue possible par le retour sur Libreville des leaders du Front.
En effet, face à la rumeur persistante de la présence du Chef de l’Etat à l’aéroport dans l’optique « d’accomplir un recueillement spirituel sur le défunt », la foule s’y est fortement opposée et a demandé la présence des leaders du Front qui devraient accompagner le corps « pour des raisons de sécurité ». Dans la délégation des leaders du Front, on note la présence de Vincent Essono Mengue, président du comité d’organisation des obsèques d’AMO à Oyem qui a sans doute trouver les mots justes pour persuader la foule.
Sur le chemin de l’aéroport, les « marcheurs Amoistes » ont marqué un arrêt devant la Gendarmerie nationale au Gros Bouquet afin d’entonner l’hymne national. Par ailleurs, selon certaines indiscrétions, le corps pourrait être acheminé sur Oyem par un avion militaire français, toujours pour des « raisons de sécurité ».
Dorian Ondo