Au regard des tensions sociopolitiques actuelles, et dans l’objectif de se prémunir des violences post-électorales, le Mouvement démocrate et populaire (Modep), préconise que l’élection présidentielle prévue fin 2016 soit reportée.
Affirmant que les cas de pays du continent, plus ou moins instables depuis plusieurs années en raison des violences ayant succédé la tenue d’élections politiques, doit faire école, le Mouvement démocrate et populaire (Modep) a pris le parti de la sécurité. Pour cette formation politique membre de l’Union des forces du changement (UFC), l’organisation d’une élection présidentielle sereine en 2016 ne sera possible que si des décisions courageuses sont prises et appliquées par la majorité au pouvoir. Pour ce faire, le Modep, qui organisait récemment à Port-Gentil, un «débat citoyen», auquel ont pris part plusieurs acteurs politiques parmi lesquels Louis Gaston Mayila, a préconisé que ladite élection soit purement et simplement reportée de deux ans, a-t-on appris le week-end dernier via le quotidien L’Union.
Pour ce mouvement politique, la prochaine présidentielle devrait donc avoir lieu en 2018, si le pays ne veut pas compromettre sa stabilité. «Cette période (de deux ans) permettra d’initier un dialogue inclusif de tous les acteurs politiques et de la société civile», a justifié Guy-Roger Reteno-Ndiaye, non sans émettre le vœu qu’une telle attente, difficile à accepter par la totalité des partis de l’opposition, débouche sur la conception d’une loi électorale plus adaptée aux réalités politiques et économiques actuelles, et respectueuse des principes démocratiques. D’autant que «la stabilité politique et la relance de notre économie passe par ces propositions». Et, au nombre des propositions du Mouvement démocrate et populaire, se situent en bonne place «la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation des nouvelles législatives, afin de redonner la parole au peuple». Rien moins que ça !