Le Président de la République a parcouru ce mardi matin les différents sites de stockage et de transport de l’eau de Libreville. Les travaux d’urgence lancés en 2012, quasi achevés, permettent d’accroître le débit de 25%. Entre Ntoum et la capitale, conduites et réservoirs acheminent 210.000 m3. Et l’eau coule enfin, sous les yeux du Chef de l’État, à la cité Amissa Bongo d’Angondjé.
Un quart de siècle d’attente, robinets secs. Et enfin, aujourd’hui, tout au bout d’un réseau de 57 km de canalisations, l’eau jaillit dans les maisons de la cité. Pour Ali Bongo Ondimba, l’engagement de satisfaction des minima sociaux ne doit souffrir d’aucune négociation contextuelle : grâce à une meilleure gestion des finances publiques, en dépit de la baisse des revenus pétroliers, les chantiers sont livrés. « Notre politique énergétique est volontariste, insiste-t-il. Après 5 ans d’efforts, nous vivons un tournant. Toute la ville de Libreville est désormais approvisionnée ».
« J’ai voulu vérifier par moi-même »
Soucieux d’inspecter personnellement les sites techniques qui jalonnent le réseau de transport et de stockage, le Président a réaffirmé sa « détermination » à tout faire pour offrir à tous les Gabonais les bénéfices du confort domestique. Gigantesque opération de rattrapage en cours, après les années de laisser-aller et alors que la charge démographique augmente, la conquête de l’eau est un combat en bonne partie gagné.
Alors qu’il est responsable de la mise à niveau des équipements depuis 2006, l’État aura attendu 2010, sous l’impulsion d’Ali Bongo Ondimba, pour affronter ses missions. Le débit a déjà augmenté de 25%, à 210.000 m3, soit 78% des besoins couverts. On revient de loin, en particulier en zone nord où le stress hydrique était le plus sensible.
D’ambitieux travaux
Au fil du parcours, suivant le « voyage » de l’eau entre Ntoum et Angondjé, le Président a eu l’occasion de se faire présenter les atouts d’installations dimensionnées pour faire face à l’avenir : canalisation en fonte ductile de 1,2 m de diamètre sur 33 km entre Ntoum et PK9, réservoir PK9 de 7500 m3, canalisation de 1 m de diamètre sur 11 km entre PK9 et Carrefour Charbonnages via la Cité de la Caisse où a été édifié le plus grand réservoir du pays (10.000 m3 en 2 compartiments), canalisation gravitaire de 0,8 m sur 11,5 km entre Carrefour Charbonnages et la bâche d’Okala dotée de nouvelles pompes à 750 m3/h, conduite de refoulement de 0,4 m sur 2 km entre Okala et un double château d’eau (2 x 2000 m3) à Angondjé. Et c’est ainsi que, sur financement de l’État gabonais et avec l’appui d’un prêt de l’Agence française de développement (AFD), l’eau coule aux robinets de la cité Amissa Bongo. Pour la communauté des résidents de ce vaste secteur urbain, la SEEG, représentée ce matin par son directeur général, sera désormais l’interlocutrice prioritaire pour le raccordement domestique.
L’eau disponible dans un logement à Angondjé
Sous la supervision du ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, le nouveau réseau de transport et de stockage de l’eau est désormais une réalité. Promesse tenue pour ce ’premier cycle’ d’un dispositif appelé à se développer encore, une fois les financements acquis, avec la construction d’une nouvelle usine (Ntoum7) et la mobilisation des eaux brutes du Komo à Kango. « L’eau est enfin arrivée à Angondjé, nous pouvons regarder vers l’avenir en confiance », a conclu le Président Ali Bongo Ondimba.