A la faveur d’une visite, ce 19 mai, sur les différents sites de stockage et de transport de l’eau de entre Ntoum et Libreville, le chef de l’Etat a annoncé le retour de l’eau potable à Angondjé, après plusieurs années de quasi sevrage.
Un quart de siècle… C’est à peu près la durée de la diète en eau potable des populations de la cité Amissa Bongo à Angondjé, au Nord de Libreville. Un calvaire à classer désormais dans les mauvais souvenirs du passé, avec le retour annoncé du vital liquide par le chef de l’Etat en personne, à la faveur d’une visite, ce 19 mai, sur les différents sites de stockage et de transport de l’eau de Libreville.
«L’engagement de satisfaction des minima sociaux ne doit souffrir d’aucune négociation contextuelle», selon le mot de la Direction de presse présidentielle (DCP), paraphrasant Ali Bongo qui n’a pas manqué de réaffirmer sa détermination à tout faire pour offrir à tous les Gabonais les bénéfices du confort domestique. Un dénouement heureux qui prend sa source en 2010 avec la mise à neuf des équipements sous l’impulsion du chef de l’Etat, mais également avec le concours de l’Agence française de développement. Ainsi, les conduites et réservoirs échelonnées entre Ntoum et Libreville, acheminent 210.000 m³ d’eau dont le débit a déjà augmenté de 25% couvrant ainsi 78% des besoins. On revient de loin, en particulier en zone nord où le stress hydrique était le plus sensible, indique-t-on à la présidence.
«Notre politique énergétique est volontariste», a souligné Ali Bongo, précisant : «après 5 ans d’efforts, nous vivons un tournant. Toute la ville de Libreville est désormais approvisionnée».
Pour la communauté des résidents de ce vaste secteur urbain, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) sera désormais l’interlocutrice prioritaire pour le raccordement domestique. Aussi, durant son périple entre Ntoum et Angondjé, le président de la République a eu l’occasion de se faire présenter les atouts des installations dimensionnées pour faire face à l’avenir : canalisation en fonte ductile de 1,2 m de diamètre sur 33 km entre Ntoum et PK9 ; réservoir PK9 de 7500 m3 ; canalisation de 1 m de diamètre sur 11 km entre PK9 et Carrefour Charbonnages via la Cité de la Caisse où a été édifié le plus grand réservoir du pays (10.000 m3 en 2 compartiments) ; canalisation gravitaire de 0,8 m sur 11,5 km entre Carrefour Charbonnages et la bâche d’Okala dotée de nouvelles pompes à 750 m3/h, conduite de refoulement de 0,4 m sur 2 km entre Okala et un double château d’eau (2 x 2000 m3) à Angondjé.
De fait, sous la supervision du ministère de l’Énergie le nouveau réseau de transport et de stockage de l’eau est désormais une réalité, s’est réjoui Ali Bongo. «L’eau est enfin arrivée à Angondjé, nous pouvons regarder vers l’avenir en confiance», a-t-il conclu.