La capitale économique gabonaise souffre d’une absence criarde de voies de communication. Circuler en voiture dans certains quartiers de Port-Gentil est problématique ; des nids de poule se forment presqu’à plusieurs endroits.
La rénovation du réseau routier de la commune de Port-Gentil est plus que jamais au centre des conversations dans tous les milieux. Les promesses de développement depuis les dernières élections locales ont perdu leur valeur. Les port-gentillais attendent la réhabilitation du circuit routier urbain sans grand espoir. Dans les quartiers sous-intégrés, c’est le calvaire au quotidien pour les automobilistes. « Je suis contraint de réviser mon véhicule régulièrement » raconte avec le cœur meurtri, Donald M.
A travers les 4 arrondissements de la capitale économique du Gabon, on attend l’extension et la réhabilitation des voies existantes. Les projets de développement d’infrastructures somnolent dans les tiroirs de la municipalité. « Nous menons une profonde réflexion pour offrir aux usagers des routes de qualité » promet le 3ème adjoint du maire en charge des services techniques, Guy Roger Reteno Ndiaye.
Les routes présentent un décor qui écorne l’image de la ville dans laquelle provient la principale richesse du Gabon. Aujourd’hui, l’accès est difficile à travers les voies secondaires. Les populations souhaitent que les pouvoirs publics agissent rapidement avant que la commune ne se retrouve avec des rues chaotiques. « Doit-on continuer avec du sparadrap sur les routes de cette localité ? » a lancé un chauffeur. En période de fortes pluies, automobilistes et piétons se discutent le passage ; les uns ne voulant pas perdre leurs véhicules à cause des lacs artificiels et les autres cherchant à éviter de salir les vêtements.
Quelques travaux sur certaines routes de la commune piétinent à cause des pesanteurs politiques ; il va falloir aménager les zones visées afin d’agrandir les voies avec, en ligne de mire, la destruction des habitations.
Des projets structurants vont changer le quotidien des port-gentillais. « J’habite très loin de la grande route, je suis obligée d’appeler les enfants pour m’aider à porter les bagages » justifie Mélanie habitante de derrière l’hôpital Ntchengué. L’évolution des routes en zones reculées peine. La mairie est indexée, la communication de l’institution passe peu. Le budget a été adopté à 17 milliards de fcfa, mais sur le terrain, les populations doivent rougir les yeux pour voir les réalisations.
L’intensification de la sensibilisation et la vulgarisation des actions municipales à travers tous les supports de communications devient un impératif. Peut-on affirmer que la route avance à Port-Gentil ?
Danny Kouélé Tolé
