Le Directeur général de la Protection civile, Matoumba Diyabi, a lors d’une interview accordée l’Agence Gabonaise de Presse (AGP), abordé la situation du recensement des sinistrés ainsi que le retard observé dans leur dédommagement.
AGP : Depuis la création de la Direction générale de la Protection Civile, peut-on connaître le bilan des actions concrètes menées sur le terrain ?
Matoumba Diyabi : « J’ai pris mes fonctions seulement depuis le mois de novembre 2014. Depuis lors, nous avons déjà recensé près de 3000 sinistrés. Suite à la catastrophe qui s’est produite mardi dernier au quartier Nzeng-Ayong (6ème arrondissement de Libreville), cela va nous permettre de descendre et, à ce moment-là, chaque sinistré aura un dossier et sera fiché dans notre Direction. Ensuite nous ferons un état global des lieux et des besoins, afin de le soumettre à qui de droit, pour un éventuel dédommagement. En termes de bilan nous nous contentons pour le moment de procéder au recensement des personnes sinistrées ».
AGP : Beaucoup de sinistrés ont déposé des dossiers qui à ce jour demeurent sans suite. A quoi cela est-il dû ? Peuvent-ils encore espérer voir leurs dossiers aboutir ?
MD : « La situation financière actuelle de l’Etat nous amène à agir en fonction des disponibilités. Nous avons un déficit d’arriérés d’aide depuis 2012. Mais il faut reconnaître que progressivement nous parvenons à payer. Actuellement il y a les dossiers de 2013, de 2014 et de2015 qui sont en attente, voire même une grande partie de 2012. Mais ce sont les aléas indépendants de l’Etat, parce que la situation financière ne nous permet pas d’honorer les paiements. Je vous rassure que les dossiers sont identifiés, les noms des victimes des sinistres sont connus et, dans le lot, il existe certains dossiers dont l’ordonnancement a été effectué. Il ne manque plus que les ordres de paiement. Les intéressés doivent simplement s’armer de patience »