Les stades gabonais attirent de moins en moins de spectateurs, selon un rapport de la ligue nationale de football (Linaf) produit au terme des matches de la phase aller du championnat national de première division (D1).

Le taux de remplissage des stades a été de 22.758 spectateurs sur l’ensemble des 12 journées ayant constitué la phase aller du championnat national de première division, soit 291 spectateurs par match, relève ce rapport qui s’appuie sur les données de la vente des billets liés à cette compétition.

Les stades de Libreville, notamment Sibang et Nzeng-Ayong, arrachent le gros de spectateurs (5.615), suivi de Port-Gentil (3.743), Bitam (3.004) et Akanda (775).

Ce peu d’engouement des spectateurs pour les stades s’expliquerait par le fait de programmer les matches en milieu de semaine, mentionne le même rapport, évoquant également le réaménagement du calendrier des rencontres, après interruption, durant plusieurs semaines, du championnat national.

Le fait que le National foot exercerait moins d’attrait, explique le manque d’engouement des spectateurs dans la fréquentation des différents stades gabonais.

« La saison dernière, le stade de Nzeng-Ayong affichait quasiment plein, à chaque fois, surtout lorsque le FC Sapins (aujourd’hui Akanda) jouait. Les gens venaient voir Daniel Cousin », indique Kaka Kaladze, fervent supporter de l’équipe d’Akanda.

Pour sa part, le consultant de l’émission ‘’Grand sport’’ de Gabon télévision, Alioune Sow, la diminution des spectateurs dans les stades gabonais serait due au niveau moins relevé du championnat national, lui-même tributaire des joueurs de gros calibre à même de drainer les foules.

« Lorsque vous observez l’apport des joueurs étrangers, censés venir rehausser le niveau du championnat, vous vous rendez très vite compte qu’il y en a plusieurs qui sont en deçà de la moyenne », estime M. Sow.

Selon lui, pour qu’un championnat attire du monde dans les stades, il faudrait au préalable que le spectacle puisse être au rendez-vous. Or, avec du recul, on se rend bien évidemment compte que ce championnat ne passionne plus les foules. Tout simplement parce qu’il n’y a plus de joueurs talentueux. Le peu de joueurs talentueux qui restaient au pays préfèrent désormais aller tenter des aventures au Maghreb (…).