L’association de lutte contre les crimes rituels a tenu un point de presse samedi dernier dans les locaux de la cathédrale Sainte Marie, à Libreville. Il était question de rappeler les objectifs de ladite ONG et de présenter à la presse, des cas de crimes rituels semblant être négligés par la justice.
Au nom de l’association qu’il dirige, Jean Elvis Ebang Ondo a, une fois encore, appelé au respect de la dignité humaine et à la prudence de tous, estimant que la vie de chacun est une potentielle victime de crime rituel. Durant la rencontre, Odile Engongha, une mère, a raconté la disparition de son fils, Doland Evouna Ondo, survenue à Booué dans la province de l’Ogooué-Ivindo, le 1er mai dernier. Le corps reste introuvable.
L’association fustige le comportement des pouvoirs publics ; les dossiers souffriraient d’une certaine négligence. Le crime rituel commis sur Roland Nicaise Minko en 2010 à Libreville, demeure sans suite. Selon le président de l’ALCR, enterrer les corps de leurs victimes est la nouvelle méthode des assassins. Ainsi, personne ne les retrouvent et on ne peut alors pas parler de crime.
Le dossier très récent de Marie-Catherine Ntsame, la fillette éventrée dans la chambre d’une voisine au quartier Nkembo et sauvée par d’autres voisins, semble aussi être négligé par la justice gabonaise, estime Jean Elvis Ebang, tout comme plusieurs autres affaires de mêmes types restées sans éclaircissement : « L’ALCR demande au gouvernement d’arrêter de nous distraire en parlant de déguerpissement des populations de cette zone de Nkembo ; centralisons les débats et actions sur la destination du bidon de sang humain, le siège du réseau de Likouala et ce présumé assassin qui défie le peuple en disant que rien ne lui arrivera, il a des avocats ».
Dans trois jours, le Gabon célèbrera la journée de l’enfant africain. A cet effet L’association a demandé à l’UNICEF de suivre le dossier de la fillette miraculeuse de Nkembo. L’ALCR souhaite aussi que la lumière soit faite sur ce bidon de 5 litres de sang trouvé dans la chambre des bourreaux de la petite Catherine.
Georges-Maixent Ntoutoume