Conformément aux résolutions de l’assemblée générale du 13 juin dernier au rond-point de la Démocratie à Libreville dans le cadre de la Dynamique unitaire, certains fonctionnaires gabonais se sont retrouvés le 15 juin dès 8 heures au Ministère de l’Education nationale pour y réclamer la libération de leurs bons de caisse qui seraient « entre les mains du ministre ».
Les membres de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) adhérant de la Dynamique unitaire, ce mouvement syndical des travailleurs du secteur public réclamant un nouveau système de rémunération, ont investi en toute passivité, l’enceinte du Ministère de l’Education nationale pour un sit-in. Objectif, faire pression sur les autorités ministérielles afin de rentrer en possession des bons de caisse qui seraient à en croire les propos des travailleurs, « entre les mains du ministre ».
A ce sujet, Simon Ndong Edzo a fait observer que depuis le mois de trêve initié par la Dynamique unitaire, « force est de constater que seul le ministère de l’Education nationale connait toujours des remous. Ida Reteno est-elle heureuse de voir les enseignants debout et faire le bruit devant sa porte ? D’aucuns disent que les bons de caisse vont être retournés à la solde. Qu’est-ce que ça ira faire là-bas ? Est-ce qu’on va les remettre dans le budget ? Aujourd’hui nous demandons juste nos bons de caisse qui sont là dans son bureau ! ».
Après avoir fait remarquer que certains travailleurs membres de la Dynamique unitaire en exercice à l’intérieur du pays ont des salaires coupés, Aminata Ondo leader de ce mouvement syndical a quant à elle affirmé qu’il n’y avait aucune communication allant dans le sens de la libération des bons de caisse. Pour elle, il ne s’agit pas d’une grève « hasardeuse ou personnelle. Nos salaires ne correspondent plus à la réalité du coût de la vie. Puisqu’ils veulent amener le pays dans l’arbitraire, nous allons tous violer la Loi. C’est-à-dire, qu’ils ne s’étonnent pas que les travailleurs aillent camper devant les domiciles de chaque ministre afin qu’ils nous prennent en charge avec nos enfants ».
Pour Aminata Ondo, il n’est plus question que les fonctionnaires gabonais, à cause de la détention illégale des bons de caisse, continuent à être humiliés par les propriétaires des loyers ou toute autre charge en rapport avec le retard de paiement des salaires mis sur bons de caisse depuis deux mois déjà.
Dorian Ondo