Paris, 17 juin (Gabonews) – Le Conseil des Gabonais de France (CGF) qui a pour mission aussi de veiller à la protection des intérêts des gabonais de France, vient de créer la première plateforme de conseil et d’orientation juridique dénommée « l’Hermine », un service ressource au sein du Conseil voué exclusivement au traitement des questions juridiques des gabonais de France.
« L’Hermine c’est une équipe de quatre juristes gabonais bénévoles qui travaille sur les dossiers relatifs aux gabonais de France qui rencontrent des problèmes de tous ordres, dans leur quotidien », nous a confié le président du CGF, Istovant Nkoghé.
Selon lui, il s’agit à ce stade de leur donner les premières orientations administratives et les démarches à effectuer afin de protéger leurs droits. D’informer sur tous les dispositifs qui existent et de faire un accompagnement dans les démarches. Cette procédure s’articulera avec les autorités diplomatiques et consulaires qui seront informées à temps réel de la situation et pourront mettre en œuvre les mécanismes de la protection diplomatique lorsque nécessaire.
Pour la rendre effective le Conseil des Gabonais de France s’est doté d’un numéro de téléphone unique et permanent qui permettra aux ressortissants du Gabon d’appeler en cas de soucis, et être conseillés rapidement. Sur la plateforme « Hermine », le délai de traitement maximum des Consultations est de deux semaines.
A travers ce dispositif qui sera opérationnel le dimanche 21 juin 2015, et que les gabonais de France attendaient depuis longtemps, le bureau exécutif du Conseil des Gabonais de France espère ainsi pouvoir soulager bon nombre de compatriotes qui se trouvent parfois dans des situations de désarroi inimaginable.
Le 7 Février dernier à Paris, lors de son discours en présence du Chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, le Président du Conseil des Gabonais de France, Istovant Nkoghé avait insisté sur la vulnérabilité des gabonais en France. Dans le contexte de montée des extrémismes en Europe occidentale, les droits des étrangers sont de plus en plus violés au profit des discours politiques. Dans la plupart des cas, il faut avoir les moyens de prendre un avocat pour se défendre. Or ce n’est pas à la portée de tous les gabonais de France. Ils sont souvent comme désarmés devant l’arbitraire des autorités administratives françaises ou encore devant certains opérateurs privés avec lesquels ils passent des contrats (téléphone, bail…). L’Hermine se veut une réponse forte à ce vide.
Jacques Jarele SIKA