ANALYSE PROVISOIRE du Dr. Daniel Mengara
(En attendant le compte rendu complet de la manifestation)
Chers compatriotes,
Le verdict du Service Central d’Etat Civil de Nantes est finalement tombé ce vendredi 19 juin 2015. Après avoir promis de délivrer aux Gabonais l’extrait d’acte de naissance sans filiation d’Alain-Bernard Bongo dans la semaine du 8 au 12 juin, ce n’est que ce vendredi 19 juin que Nantes s’est finalement prononcé, soit, au final, deux semaines plus tard.
Comme on le dit souvent au Gabon, chers compatriotes, « wa paniquer dzé ? Bi bele la situation en mains ».
Autrement dit, rien que ce retard des autorités de Nantes dans la délivrance du supposé extrait d’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba en dit long sur les dessous de cette affaire. Ce fait devrait conforter les Gabonais dans l’idée selon laquelle il y a toujours eu anguille sous roche sur la question des origines d’Ali Bongo Ondimba.
Nantes, certes, semble, par le document qui a été délivré aux manifestants Gabonais, avoir pris parti pour les Bongo Ondimba.
Sauf que, en réalité, ce que Nantes a délivré aux Gabonais, ce n’est pas un acte de naissance ni un extrait d’acte de naissance en bonne et due forme, mais bel et bien une simple version administrative de l’extrait attestant, comme c’est la pratique dans une lettre administrative normale, qu’un certain Alain-Bernard Bongo serait né à Brazzaville le 9 février 2016. Retenons bien ce mot: C’est une simple DÉCLARATION. Or, une déclaration peut être faite par n’importe quel citoyen attestant, sur la base de sa propre foi, qu’il est né à tel date et à tel endroit. En l’absence d’autres preuves, les autorités ne peuvent que constater et prendre acte.
Ce document n’a donc, en réalité, aucune valeur juridique, du moins pas dans un sens qui soit à même de répondre valablement aux questions que les Gabonais se posent sur les origines d’Ali Bongo Ondimba. Ce que ce document, par contre, va nous permettre de faire, c’est PROUVER l’usage de faux qui a permis à Ali Bongo Ondimba d’accéder frauduleusement à la magistrature suprême du Gabon.
Laissez-moi me répéter: Pour que cet extrait eût été valable, il devait, au minimum, être accompagné d’une photocopie de l’acte de naissance originel qui aurait, certes, l’information relative à la filiation barrée, mais comporterait, néanmoins, tous les autres détails constitutifs d’un acte de naissance se conformant au modèle usité en Afrique Equatoriale Française (AEF) avant les indépendances. En guise d’exemple, ce que Nantes aurait dû délivrer aux manifestants, en compagnie de la déclaration attestant de la naissance d’Ali Bongo Ondimba à Brazzaville le 9 février 1959, c’est un document ressemblant à celui publié dans le journal Le Monde le 2 décembre 2014 (voir image ci-desssous)
C’est le visuel de la photocopie de cet acte originel (s’il existe) avec l’information sur la filiation barrée qui aurait, dès lors, non seulement établi que l’acte de naissance d’Ali Bongo existe vraiment à Nantes, mais également permis la comparaison visuelle avec les actes en circulation, notamment l’acte de naissance versé au dossier de candidature en 2009 et le supposé acte de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) publié par le journal Le Monde (voir ci-dessus).
Or, dans le cas qui nous concerne, la déclaration administrative de Nantes ne constitue que cela, c’est-à-dire une simple déclaration, car elle ne vient pas avec le support documentaire qui permettrait d’authentifier l’original qui a servi de source à cette déclaration du 18 juin 2015.
Pour n’avoir, donc, pas accompagné la déclaration administrative remise aux Gabonais de la photocopie d’une souche originelle similaire à celle publiée dans le journal Le Monde en 2014, Nantes a commis une grosse gourde. C’est comme si, quelque part, les autorités de Nantes voulaient que les Gabonais les croient sur simple parole alors que ce que nous attendions n’était pas une déclaration, mais la photocopie de la souche originelle avec l’information filiative barrée. Conclusion : Nantes n’a pas établi que l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba existe bel et bien dans ses archives et nous doutons fortement qu’un tel acte ait jamais existé à Nantes avant le 5 juin 2015.
Du coup, chers compatriotes, il est extrêmement important de dire ici que ce qui est sorti de Nantes ne termine pas le débat sur la question de l’acte de naissance d’Ali Bongo. Bien au contraire, ce qui s’est passé à Nantes relance et amplifie plus que jamais ce débat, pour la simple raison que, en fin de compte, et on peut le dire, c’est bel et bien en territoire français, à Nantes même, ce vendredi 18 juin 2015, qu’Ali Bongo Ondimba est né et non le 9 février 1959 à Brazzaville. Il est évidemment tentant de conclure ici que la France, en donnant ainsi quitus à Ali Bongo Ondimba, viendrait de tout simplement honorer l’héritage bongoïste de Jacques Foccart. Comme d’habitude.
En termes plus clairs, et si l’on suit cette logique, cela voudrait dire, tout simplement, que tant qu’un Bongo Ondimba sera vivant, la France continuera à honorer l’héritage françafricain de Jacques Foccart car cet héritage, disons-nous la vérité, est ce qui aujourd’hui encore détermine l’orientation de la France en matière de politique étrangère : tous les présidents français, de Charles de Gaulle à François Hollande en passant par François Mitterrand, se doivent d’honorer un héritage qui, en fait, tient de l’intérêt non seulement économique, mais aussi géostratégique de la France.
Mais je me permettrai de vous dire, chers compatriotes, que c’est de bonne guerre. Il n’appartient pas, logiquement, à la France, de ressentir le Gabon comme un Gabonais. Le devoir de la France envers ses citoyens est d’exploiter l’Afrique au profit de la France. L’intérêt du Gabonais, par contre, devrait être de faire contrepoids en refusant d’être exploité. Ce sont là les seules réalités pragmatiques qui doivent, désormais, guider notre action.
C’est dire, en fin de compte, que, pour notre part, nous nous y attendions car c’est plutôt le contraire qui nous aurait étonné. Nous ne nous sommes jamais fait d’illusions quant aux dispositions françafriaines de la France. Pour nous, la France n’est pas impliquée au Gabon parce qu’elle aime les Gabonais. Elle y est impliquée parce qu’elle y a des intérêts qui servent le peuple français. Et c’est de bonne guerre car le blanc, par nature, sert son pays alors que l’Africain, lui, vend son pays et, ensuite, se met à pleurnicher de l’exploitation qu’il subit. On pourra donc fauter la France autant qu’on veut, la seule vraie réalité, hélas, est que cette situation n’existe que parce que nous nous laissons faire, parce que nous nous sommes toujours laissé faire.
Quelles sont, donc, pour le peuple gabonais, les implications de ce qui vient de se passer à Nantes?
Si vous êtes aujourd’hui dans le désarroi à cause de ce qui s’est passé à Nantes, c’est que vous ne comprenez pas réellement les enjeux, et vous ne jouez pas, par ailleurs, votre rôle de citoyen. Car si vous analysez bien, et comprenez bien le réel impact que doit avoir la manifestation de Nantes sur le cours immédiat de l’histoire du Gabon, donc sur le ras-le-bol des Gabonais et sur le sentiment de révolte qui se doit, dès aujourd’hui, d’animer toutes les portions du peuple gabonais, alors vous conclurez inévitablement que la France vient, en réalité, là, de servir un cadeau empoisonné à Ali Bongo Ondimba. C’est à Nantes que la flamme de la révolte du peuple gabonais a été allumée, et cela ne peut être bon ni pour Ali Bongo Ondimba ni pour la France.
En termes simples, la France vient de commettre une erreur stratégique grave qui va inexorablement amener à une révolution immédiate au Gabon, sauf si, en réalité, cette « erreur », viserait, plutôt, à mettre le peuple gabonais devant ses propres responsabilités en lui laissant le choix de l’abandon qui conforte les Bongo Ondimba ou de la révolte qui défait les Bongo Ondimba. Nous avons donc deux choix simples à faire dans l’immédiat:
1) continuer à pleurnicher sur les manipulations françafricaines tout en attendant du bourreau français que ce soit lui qui, dans le même temps, vienne, paradoxalement, nous libérer ;
ou
2) considérer que la France vient, en fait, là, consciemment ou inconsciemment, de nous faire le plus beau cadeau qu’elle puisse jamais nous faire : nous mettre devant nos responsabilités en tant que peuple.
En d’autres termes, Nantes, mes chers compatriotes, sera ce que nous en ferons. Et la question que nous devons nous poser, dès lors, est la suivante : Baissons-nous les bras pour dire « on va encore faire comment » ou devons-nous, bien au contraire, saisir cette opportunité comme un déclic révolutionnaire devant amener le peuple gabonais à l’affirmation immédiate de sa souveraineté ? Si nous nous mettons à pleurnicher comme d’habitude, Nantes sera forcément notre quitus à Ali Bongo Ondimba. Par contre, si nous nous disons, « mmhh mmhh, momoh, plus jamais, pas cette fois », alors Nantes sera le début de la fin des Bongo Ondimba au Gabon.
En ce qui nous concerne, nous qui avons manifesté, nous pensons, nous, avoir, non pas perdu une bataille, mais plutôt gagné une bataille, à Nantes.
Et c’est fort de cette victoire que nous nous devons maintenant de nous focaliser sur le Gabon car Nantes est tout simplement le premier jalon vers la destitution immédiate d’Ali Bongo Ondimba du pouvoir. Il faut maintenant à cette diaspora assoiffée de rupture descendre au Gabon dans les meilleurs délais pour battre ce fer tant qu’il est encore chaud et rassembler tous ceux qui aspirent à une rupture totale en vue de cette destitution.
Mais pour mieux comprendre les enjeux qui, aujourd’hui, nous interpellent en tant que peuple, analysons d’abord froidement ce qui s’est passé à Nantes en nous posant un certain nombre de questions.
Les quatre premières questions qui nous viennent à l’esprit sont, au minimum, les suivantes:
1) QUESTION 1 : Pourquoi cela a-t-il pris deux semaines entières aux services d’état civil de Nantes pour délivrer aux Gabonais le document demandé alors que son chef de service, M. François Pujolas, avait donné la garantie de répondre aux Gabonais dans un délai d’une semaine?
2) QUESTION 2 : Pourquoi le document délivré par Nantes semble-t-il avoir été fait dans la précipitation, vu que ce n’est finalement que hier, c’est-à-dire le 18 juin, que le document a été signé (je dis bien SIGNÉ) par Nantes, alors que, concrètement, ce document devait comporter une date et signature qui soient conformes à la promesse par Monsieur François Pujolas de délivrer le document dans la semaine du 8 au 12 juin? Le fait pour Nantes d’avoir, donc, établi cet extrait d’acte de naissance dans la précipitation, c’est-à-dire, un jour avant la deuxième manifestation de Nantes, est une indication forte que ce document n’existait pas à Nantes avant le 18 juin 2015 et que l’extrait d’acte de naissance délivré aux Gabonais est probablement un faux délivré par Nantes sous la pression de François Hollande et du Ministère français des affaires étrangères.
3) QUESTION 3 : Pourquoi le Service Central d’Etat Civil de Nantes a-t-il essayé de se jouer des Gabonais en envoyant par voie postale hier jeudi 18 juin le document attendu alors que ce document devait être physiquement récupéré en personne par les Gabonais, conformément à l’accord établi le 5 juin entre la délégation gabonaise et M. François Pujolas ? Est-il possible que M. Pujolas, ayant eu vent de la deuxième manifestation planifiée par les Gabonais à Nantes, se soit empressé de faire établir, à la va-vite, un document jusque-là inexistant, mais dont la délivrance lui aurait été dictée à la dernière minute suite à des ordres venus d’en haut? Le doute n’est probablement pas permis ici.
4) QUESTION 4: Pourquoi le Service Central de l’Etat Civil de Nantes n’a-t-il pas accompagné sa déclaration de naissance d’une souche similaire à celle publiée dans le journal Le Monde, donc une version qui puisse permettre une comparaison visuelle avec les documents en circulation?
Nous y sommes donc, chers compatriotes: la clarification que les Gabonais attendaient depuis, au moins, 2009, est là. Le Mouvement des Femmes a réussi l’exploit, au moins, de forcer la France à se prononcer sur la question qui préoccupe les Gabonais depuis le vol des élections par les Bongo Ondimba en 2009. Grâce au Mouvement des Femmes, nous savons maintenant, au moins, exactement où se situe la France aujourd’hui dans le débat électoral gabonais. Un an avant l’élection présidentielle gabonaise prévue pour août 2016, nous sommes en mesure, aujourd’hui, au moins, de pouvoir affirmer que la France a, peut-être, choisi de protéger ses intérêts en délivrant aux manifestants un extrait d’acte de naissance établi à la va-vite qui semble attester de la naissance d’un certain Alain-Bernard Bongo à Brazzaville le 9 février 1959.
Cependant, en ne fournissant pas la photocopie de la souche de l’acte originel, il semble aussi que la France ait choisi de jeter encore plus de confusion dans le débat. Mais parce que la France n’a délivré qu’une simple déclaration datant du 18 juin 2015, les Gabonais réunis à Nantes concluent que la France vient elle aussi, là, de délivrer un faux document concocté de toutes pièces et précipitamment, hier jeudi 18 juin 2015, dans les bureaux du Service Central d’Etat Civil de Nantes, sous pression. Le récent voyage d’Ali Bongo Ondimba en France semble avoir influencé cette décision française.
Mais c’est un cadeau empoisonné car cet extrait, que dis-je, cette déclaration de naissance, semble contredire tout ce que nous savons, notamment:
1) que Joséphine Kama n’a pas pu être la mère génitrice d’Ali Bongo Ondimba puisque, souffrant de stérilité, elle n’a jamais pu faire d’enfant. Si Joséphine Kama pense pouvoir démentir ce fait, il lui reste tout simplement à se soumettre, sous contrôle international, à un test d’ADN pour établir sa filiation biologique d’avec Ali Bongo Ondimba. Mais nous savons d’avance qu’elle ne le fera pas et ce fait, avec ou sans Nantes, n’est pas un fait aléatoire.
2) qu’il est logiquement impossible que quelqu’un qui se sentait confiant d’être né à Brazzaville le 9 février 1959 ait dû se résoudre à fournir un acte de naissance falsifié dans son dossier de candidature alors qu’il suffisait de se rendre à Nantes pour obtenir ce document. Tout le piège que, grâce au Mouvement des Femmes, les manifestants ont tendu à la France et, donc, au final, à Ali Bongo Ondimba était, en fait, de démontrer combien il était facile, pour les anciens ressortissants de l’Afrique Équatoriale Française, d’obtenir un extrait d’acte de naissance en France. Si nous, qui n’avions aucune filiation directe d’avec Ali Bongo Ondimba, avons pu, si facilement, avoir accès à cette déclaration, c’est qu’Ali Bongo avait, lui-même, la possibilité de se faire délivrer un acte de naissance conforme par Nantes en 2009. Le fait, cependant, qu’il se soit senti obligé de falsifier son acte de naissance lors du dépôt de sa candidature à l’élection présidentielle de 2009 montre à suffisance qu’Ali Bongo SAVAIT qu’il n’avait aucun acte de naissance à Nantes. C’est ce qui explique aussi, d’ailleurs, qu’il soit le seul héritier parmi les Bongo Ondimba à n’avoir pu fournir à temps, son acte de naissance aux avocats qui le demandaient dans le cadre du partage de l’héritage du père Bongo.
3) Un certain nombre de Gabonais, bien avant les manifestations de Nantes, avait déjà effectué, individuellement, la requête visant à la clarification des origines douteuses d’Ali Bongo Ondimba. Les réponses de Nantes à toutes ces requêtes ont attesté de l’inexistence de l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba à Nantes. Pierre Péan lui-même, que certains des manifestants ont joint au téléphone ce même vendredi tout de suite après la manifestation, a attesté de l’impossibilité de l’existence d’un acte de naissance d’Alain-Bernard Bongo à Nantes. Sa conclusion: la France vient de fabriquer, donc de délivrer, un faux document aux Gabonais.
Autrement dit:
Ali Bongo et la France viennent de tomber dans un piège à deux facteurs:
1) le premier est que les manifestants de Nantes, grâce à la très stratégique initiative du Mouvement des Femmes, viennent de forcer la main à Ali Bongo, exactement comme prévu. La délivrance de cet extrait d’acte de naissance vient, au minimum, permettre de confirmer qu’Ali Bongo a bel et bien soumis un faux dans son dossier de candidature en 2009. Et puisque lui-même a reconnu cet usage de faux dans une interview sur RFI, il ne fait plus aucun doute aujourd’hui qu’Ali Bongo Ondimba, sur la base de ce faux, ne peut plus être ni légitimement ni légalement président du Gabon, s’il l’eût jamais été d’ailleurs.
2) le second est que les manifestants de Nantes ont également forcé la main à la France: nous savons maintenant à quel niveau de ce dossier se situe la France; à nous, donc, de savoir manier cette réalité.
Autrement dit, il était urgent pour nous Gabonais, si nous voulions vraiment valablement préparer les vrais enjeux, de clarifier le débat politique national, et ce au moins un an avant les échéances de 2016. En forçant la main à la France MAINTENANT, le Mouvement des Femmes permet aux Gabonais de savoir suffisamment à l’avance non seulement sur quel terrain exactement se battre, mais également comment organiser ce combat. Quel drame cela aurait été en effet si Ali Bongo Ondimba et la France avaient attendu jusqu’aux deux mois précédant l’élection présidentielle pour délivrer ce faux document officiel ! Les carottes auraient été cuites pour le peuple gabonais car cela n’aurait laissé que très peu de temps pour monter la résistance désormais obligatoire des Gabonais.
Et c’est cela aussi, en définitive, le complot que les manifestants de Nantes ont permis de déjouer. Certes, les mauvaises langues vous diront qu’il ne fallait pas obtenir la réponse de Nantes maintenant, qu’il fallait laisser la situation de flou perdurer. A cela, nous répondrons que, justement, c’est cela qu’Ali Bongo Ondimba voulait. Son plan était de laisser ce flou se perpétuer jusqu’au dernier moment, puis, deux mois avant l’élection, sortir un acte de naissance avec la complicité de de la France, un acte dont personne n’aurait su la source, bien évidemment. Il aurait alors été trop tard pour faire quoi que ce soit et Ali Bongo se serait empressé d’aller, de nouveau, ravir la victoire au peuple.
Autrement dit :
1) En allant manifester à Nantes, les Gabonais savaient, d’avance, que la France pouvait nous revenir avec une réponse attestant de l’absence de l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba dans les archives de l’état civil.
2) En allant manifester à Nantes, les Gabonais savaient également, d’avance, que la France pouvait nous revenir avec une réponse attestant de la présence de l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba dans les archives de l’état civil.
Il faut donc comprendre clairement ce que le Mouvement des Femmes a réussi à accomplir ici:
1) Elles ont réussi à obtenir une réponse officielle et PUBLIQUE de la France là où personne n’avait pu obtenir cette réponse officielle et publique auparavant.
2) Ggrâce au Mouvement des Femmes, nous disposons désormais d’une année entière pour organiser la destitution d’Ali Bongo Ondimba sur la base des faux qu’il a utilisés pour faire valider sa candidature en 2009.
3) Et nous avons stratégiquement bloqué la possibilité qu’Ali Bongo puisse sortir un autre acte de naissance en dehors de Nantes et de ceux déjà produits. Il se retrouve donc coincé entre les deux actes déjà sortis (celui de 2009 et celui du journal Le Monde).
Autrement dit, Ali Bongo se retrouve obligé, maintenant, s’il doit se représenter aux élections de 2016, de compter sur un original de Nantes qui viendra, naturellement s’il existe, contredire celui qu’il a utilisé en 2009 et celui présenté par le journal Le Monde. Et comme celui de Nantes ne peut que contredire les précédents, chers compatriotes, il est cuit. Il ne peut plus rien sortir d’autre comme acte de naissance que ceux qui sont en circulation. C’est soit Nantes, soit un FAUX. La manifestation de Nantes a donc servi à lui couper la route. Un point, un trait.
Bref, chers compatriotes, rien n’a changé: Le combat des manifestants à Nantes était clair dès le départ. Ce combat se résumait à poser comme base de tout projet de destitution d’Ali Bongo Ondimba la question juridique relative à l’usage de faux de 2009. C’est cette bataille qui vient d’être renforcée à Nantes. Et c’est cette bataille qui vient d’être gagnée.
Comme précédemment argué, donc, il importait très peu ce que la France allait donner comme résultat; ce qui importait était l’incontournable fait établissant qu’Ali Bongo Ondimba avait bel et bien fait usage de faux dans son dossier de candidature à la présidence de la république en 2009. Sur cette base, il doit être destitué.
C’est à ce processus de destitution que les Gabonais doivent désormais s’atteler car nous disposons désormais des éléments et arguments nous permettant d’établir avec une certitude juridique absolue:
1) qu’Ali Bongo Ondimba a accédé à la magistrature suprême du Gabon sur la base de faux documents;
2) que si la Cour constitutionnelle avait fait son travail en constatant la nature frauduleuse de l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba, ce dernier aurait été disqualifié de la course à la présidence de la République;
3) que le fait que Nantes n’ait pas pu produire une copie de l’acte originel de l’AEF est le signe flagrant qui contribue, donc, à renforcer le crime d’usage de faux commis par Ali Bongo Ondimba.
C’est dans ce contexte juridique, qui s’inspire de l’action de Luc Bengono Nsi, que les deux manifestations de Nantes prennent toute leur signification. Au final, ces manifestations nous permettent de revenir à l’essentiel qui se résume en ceci: Dès lors que nous pouvons désormais établir avec certitude qu’Ali Bongo Ondimba a utilisé un faux pour se hisser frauduleusement à la magistrature suprême du Gabon, il doit être destitué.
Et comme nous l’avons maintes fois répété, il n’était pas possible pour les Gabonais de perdre ce combat. L’existence de l’acte tout comme l’inexistance de l’acte ne pouvaient mener qu’à un constat de faux. Le seul perdant possible était donc et a toujours été Ali Bongo Ondimba.
Ne l’oublions donc pas: le but reste le même. Il s’agit toujours ici d’agir sur le principe selon lequel l’élection de 2016 ne peut se tenir avec Ali Bongo Ondimba toujours au pouvoir. Nantes a servi de premier jalon parmi d’autres qui vont être posés dans les temps qui viennent en vue de la destitution d’Ali Bongo Ondimba par le peuple gabonais au travers d’une Assemblée constituante.
Autrement dit, c’est dans la rue que cela se jouera désormais. Mais pour que la rue se passe, laissons de côté les questions de candidature unique qui assurent la réélection d’Ali Bongo Ondimba et concentrons-nous sur la destitution. L’élection de 2016 ne peut se passer avec Ali Bongo Ondimba toujours au pouvoir et le système Bongo -PDG maitrisant à 100% les leviers du système électoral gabonais.
Ali Bongo Ondimba est cuit. Mais pour y arriver, chacun doit s’engager; chacun doit faire sa part, financièrement, politiquement, et soutenir la cause de la destitution immédiate d’Ali Bongo Ondimba du pouvoir. Maintenant.
Prochain cap, donc: le Gabon. Pour l’Assemblée constituante. Pour en découdre. Pour en finir.
Fait à Paris, le 19 juin 2015
Dr. Daniel Mengara
Président, mouvement Bongo Doit Partir.
Porte Parole, Diaspora Engagée d’Amérique du Nord
Pour vos contributions au voyage sur la Gabon: https://www.bdpmodwoam.org/donations/voyage-au-gabon
Le mal du Gabon n’a jamais été Léon Mba (Gabon d’abord), ni l’analphabète centrafricain sango mbongo (omar bongo), imposé et transformé gabonais pour les intérêts iniques de la France mafieuse. Ni le nigérian fils d’Emeka Ojuku, le génocidaire séparatiste à la solde de la France franc-maçonnique criminelle, Ali Bongo devenu. Le mal du Gabon, arrêtons de faire la politique de l’autruche, c’est uniquement: la France. Nous invitons la nouvelle France au ressaisissement. Nous réitérons notre invitation à l’actuelle jeune génération française pour établir avec nous, de nouvelles relations de coopérations intelligentes, qui tiennent compte des intérêts stratégiques et géostratégiques des uns et des autres, dans la Liberté, le Respect et l’Amour réciproques. Le peuple gabonais doit maintenant être conscient que la France a placé dans nos pays à sa place de colonisateur esclavagiste, de nouveaux citoyens gabonais apatrides (des étrangers) pour continuer à perpétuer au 21ème siècle, de manière subtile, la dictature, l’asservissement et le pillage de nos ressources. Une nouvelle race de « Blancs à la Peau Noire ». Nous ne l’accepterons plus. Si nos grands pères et nos pères l’ont accepté, nous, nous ne l’accepterons pas. C’est fini. FIN.
Alors, pourquoi toujours attendre des autres, pourquoi toujours attendre des supposés ou d’un supposé leader que nous accusons à tord ou à raison d’être en connivence avec un pouvoir qu’ils auraient autrefois servi et qui serait aujourd’hui à l’origine de la situation actuelle (chaos) du pays. Si nous n’avons pas confiance à l’un d’entre eux, alors levons nous tous, comme un seul homme le lundi 22 juin 2015 à 9 heures, tous vêtus d’un tee-shirt blanc ou d’une robe blanche pour les femmes à la place Carrefour Rio et marchons vers la Présidence de la République chasser l’anticonstitutionnel Ali Bongo qui se moque, piétine et bafoue allègrement les lois de notre pays. Quel que soit le dispositif militaire ou de sécurité qui sera mis en place. La libération du Gabon est de notre responsabilité collective. Arrêtons d’attendre un messie qui ne viendra jamais. Lundi 22 juin 2015 sera la date du départ définitive d’Ali Bongo et de son association d’apatrides mafieux du Gabon. Si cela n’est pas fait, alors taisons nous à jamais et laissons ce qui se battent et risquent leur vie au quotidien pour sortir le pays de la situation actuelle faire ce qu’ils peuvent. Arrêtons de tergiverser. Allons tous ensemble, comme un seul homme chasser Ali Bongo, garant, suppo et intendant de la mafieuse « france afric ».
A lundi 22 juin 2015 à 9 heures tous au Carrefour Rio.
« Le Pouvoir Est au Peuple ».