Le Ministère du Budget et des Comptes Public a organisé le 25 juin une rencontre d’échange avec les différents responsables des PME-PMI gabonaises, l’objectif était de trouver un nouveau cadre de gestion des Commandes publiques. Jean-Fidèle Otandault, Directeur Générale du Budget et des Finances Publiques a saisi cette opportunité pour proposer aux entrepreneurs la Charte de l’Entreprise Citoyenne pour plus de responsabilité et de transparence de la dépense publique.
La rencontre au format d’un forum qui s’est tenue à la Chambre de Commerce, d’Agriculture, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Gabon (CCAIMAG) a réuni comme attendu, plus de 300 Petites et Moyennes Entreprises. Pour l’occasion, Alain Claude Kouakoua, vice-président de la CCAIMAG a signifié toute la joie qui était la sienne d’abriter cette importante entrevue. Le ministre du Budget et des Comptes Publics, Christian Magnagna pour sa part a indiqué que : « notre objectif ici est clair : nous souhaitons que les marchés publics profitent à nos PME-PMI, afin de consolider et de favoriser la croissance économique, de développer l’emploi, d’endiguer la pauvreté et de procurer davantage de rentrées fiscales à l’Etat, en vue de soutenir à terme ses efforts en faveur de tous ».
Après le propos liminaire du ministre, Jean-Fidèle Otandault, Directeur Générale du Budget et des Finances Publiques (DGBFIP) a fait un exposé sur « La place des PME-PMI dans les Marchés Publics au Gabon ». Dans un discours clair et concis, le DGBFIP a démontré l’intérêt pour l’Etat d’accompagner les PME au quotidien. Cet accompagnement passe par « la facilitation d’accès aux Marchés Publics. Nous proposons aux entreprises, une Charte de l’Entreprise citoyenne qui est un engagement entre la PME et la DGBFIP pour faciliter certaines conditions afin de permettre l’accès aux Marchés Publics de ces PME. Naturellement, il y aura une préférence nationale, naturellement un assouplissement de la caution bancaire, de la garantie bancaire, afin de lever ce frein qui est l’insuffisance financière de nos PME. Nous avons besoin de la PME et la PME a besoin de l’Etat ».
C’est donc dans une nouvelle perspective que s’inscrit cette rencontre de Libreville. Cela d’autant plus que dans son développement, l’exposant a relevé le fait que : « si à un moment donné, il y a eu des dérives dans l’administration pour ce qui est de la dépense publique, c’est parce que nous avons été tous complices. Aujourd’hui, nous devons assumer ‘’ce passif commun’’, et envisager l’avenir autrement ». Et c’est dans cette perspective que la charte propose l’assouplissement de plusieurs conditions liées à l’accès aux Commandes publiques. Au cours de la phase des questions-réponses et contributions, parmi les plus importantes, on relèvera celle du vice-président Alain Claude Kouakou qui est revenu sur les difficultés que rencontrent les PME au quotidien.
En effet, selon lui, « deux choses handicapent les PME : la première c’est la partie technique. Les entreprises n’ont souvent pas de matériel d’exécution faute de moyens financiers conséquents. Et la deuxième c’est la caution demandée aux PME ». Il a suggéré à cet effet qu’ « un fond de garantie soit créé pour les PME ». Le vice-président de la CCAIMAG a insisté sur le fait que certains secteurs d’activités économiques doivent être exclusivement réservés aux nationaux, comme cela est fait dans d’autres pays. Par ailleurs, Jean-Fidèle Otandault a insisté sur le fait que « les PME-PMI citoyennes sont celles qui adhèreront à la charte et qui en respecteront les dispositions ». Car, a-t-il conclu, « elle souhaite faire éclore un patriotisme économique pour l’émergence des hommes d’affaires gabonais ».
Dorian Ondo