Vincent Miclet, homme d’affaires réputé proche de la présidence de la République et notamment de Maixent Accrombessi, cité dans quelques passages de «Nouvelles affaires africaines – Mensonges et pillages au Gabon», pourrait poursuivre l’auteur français en justice.
Très discret voire quasiment invisible, le président et fondateur de la compagnie pétrolière PetroPlus Overseas, basée en Angola, compte incontestablement parmi les hommes d’affaires les plus appréciés des actuels dirigeants du Gabon. D’aucuns, à l’instar de Pierre Péan, lui prêtent d’ailleurs des relations plutôt étroites avec des hommes du cabinet présidentiel, notamment le directeur de cabinet du président de la République avec lequel il échangerait des bons procédés. Pour le journaliste-écrivain français, Vincent Miclet est la pièce centrale du «système Accrombessi». Or, c’est précisément ce que réfute l’homme d’affaires, grand amoureux de l’Afrique, qui l’a vu naître, il y a cinq décennies. Ses proches et lui réfléchiraient à une plainte pour diffamation contre Pierre Péan, rapporte La lettre du continent (n°710).
Dans son ouvrage «Nouvelles affaires africaines – Mensonges et pillages au Gabon» édité chez Fayard en 2014, Pierre Péan s’en prend au patron de PetroPlus Overseas. Il y présente Vincent Miclet comme faisant partie de ceux «qui ont pour fonction de ramener de l’argent à partager entre Maixent (Accrombessi) et Ali (Bongo)». Pour lui, l’«affairiste français qui a commencé́ à bâtir sa fortune en Angola», est l’une des chevilles ouvrières du «système de pillage» mis en place par la présidence de la République. «Le «dircab» d’Ali Bongo utilise également Vincent Miclet, un Français qui a fait fortune en Angola. Celui-ci est officiellement propriétaire d’un ou deux avions (un Bombardier Global Express et un Boeing 777) utilisés par Maixent Accrombessi. La rumeur – toujours – prétend qu’au moins l’un des deux pourrait en fait appartenir à l’assistant du grand maître», peut-on lire dans l’ouvrage de Péan. Avant la suite des intentions de Vincent Miclet, on attend toujours de savoir ce qu’il est advenu des plaintes annoncées par Ali Bongo et Jean-Boniface Assélé.