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Daniel Mengara exige la fin du système Bongo-PDG avant la tenue d’une quelconque élection au Gabon

« La présence d’un président parjure à la tête de notre pays est un crime contre la république, qui ne peut être réparé que par la démission, à défaut d’une destitution pour fraude, faux et usage de faux et atteinte aux institutions de la république », s’expliquait Daniel Mengara, président du mouvement Bongo doit partir, BDP, à la faveur d’une conférence de presse organisée à la chambre de commerce de Libreville, dans l’après-midi du vendredi 14 août.

Pour Daniel Mengara, le système électoral actuel, taillé à la mesure des Bongo, nous condamne à aller à des élections perdues d’avance. D’où la nécessité de la réforme des institutions qu’il appelle de tout vœu, au nom du combat pour la nouvelle république dont les paramètres passent à ses yeux par : le départ d’Ali Bongo du pouvoir; la fin de l’organisation unilatérale des élections par le seul système Bongo-PDG, rompu à la fraude électorale ; la biométrisation en amont et en aval du processus de vote, dont la liste électorale ; la réforme du cadre institutionnel, c’est-à-dire, de la constitution, avec en toile de fond le retour aux scrutins politiques à deux tours ; la limitation du mandat du président de la république à 5 ans, renouvelable une fois ; outre, les réformes de la cour constitutionnelle, des ministères de l’intérieur et de la défense nationale. Des départements ministériels, de tout temps, aux mains des sbires du pouvoir Bongo.

Face à l’état de déliquescence dans lequel est plongé le pays, Daniel Mengara a invité à boycotter la célébration prochaine de la fête nationale de l’indépendance, commémorée le 17 août de chaque année. Boycott à travers un mouvement pacifique consistant à rester chez soi : « Papa Bongo nous a laissé la république des éléphants blancs et bébé Bongo nous construit la république des maquettes », a fait constater le président du BDP, en exhortant le peuple à résister pour faire partir Ali Bongo du pouvoir.

Dans une ironie originale, Daniel Mengara s’est offusqué de n’avoir pas été accueilli à son retour au pays après 17 ans d’exil politique aux Etats Unis, par celui qu’il a qualifié de « chauffeur national », se payant bien sûr la tête d’Ali Bongo – chauffeur de Lionel Messi- non, sans évoquer l’hypothèse de sa révocation de sa fonction de chauffeur national pour manquement à ses obligations. Occasion pour Mengara d’envisager, pour lui, une reconversion éclair en taximan, à temps plein.

Paul Davy

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