C’est dans la province du Moyen Ogooué au centre du Gabon que le Mouvement des Jeunes Upégistes (MJU) a entamé le 18 août dernier sa tournée nationale d’installation du mouvement qui s’étendra sur trois (3) semaines. Dans la ville de Lambaréné, le mot d’ordre porté par son président Anges Kevin Nzigou était clair, « il faut destituer Ali Bongo du pouvoir ».
Le Mouvement des Jeunes Upégistes mis en place en mars 2015 par le président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) mouvance loyaliste conduite par Jean de Dieu Moukagni Iwangou, actuel président du Front de l’Opposition Pour l’Alternance, poursuit son opération d’installation de cette section consacrée à la jeunesse du parti. Au cours de l’étape inaugurale, plusieurs jeunes de la ville de Lambaréné ont répondu présent à l’invitation de ce mouvement politique. Parmi les interventions de ce meeting de lancement, on note celle Elza Ritchuelle Boukandou Vice-présidente du MJU qui, après avoir rappelé les missions de ce mouvement, a révélé qu’« à l’aube d’une grande échéance politique, l’élection présidentielle 2016, et au moment où notre pays traverse une crise de régime, le Mouvement des Jeunes Upégistes lance l’alternance citoyenne avec pour objectif l’éveil de la conscience politique du jeune ».
Pour l’intérêt de la jeunesse, et des populations toutes entières, le MJU compte porter jusqu’au 7 septembre prochain à travers le Gabon, un message de mobilisation, et surtout d’engagement pour un changement effectif. Ce qu’il appelle, « l’alternance citoyenne ». Car, pour Anges Kevin Nzigou, président du MJU, c’est parce que « notre jeunesse est sacrifiée, abandonnée, reléguée au chômage, à la précarité, à la dévalorisation des diplômes qu’une seule option s’offre à nous, celle de l’engagement de la jeunesse ». Selon le président du MJU, seul ce serment pourrait faire changer la politique.
En effet, invitant les jeunes à l’insurrection, Anges Kevin Nzigou a rappelé que « lorsqu’on lit la Constitution de notre pays, lorsque les institutions sont mises à sac, comme c’est le cas aujourd’hui, lorsque les valeurs pour lesquelles l’Etat est mis en place ne sont pas respectées, la Constitution fait de l’insurrection un droit pour les populations. Donc, nous n’avons pas peur d’utiliser le mot insurrection. Lorsque les populations ne sont pas entendues, la rue reste l’espace idéal pour se faire entendre ». L’invité de cette première étape, le président du parti Jean de Dieu Moukagni Iwangou a pour sa part démontré et déploré la fréquence accrue de violation de la loi par le régime du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Pour cette raison, « ce régime doit partir ». Et, il a appelé à l’union de l’opposition gabonaise toute entière pour mettre fin à « un pouvoir qui a montré ses limites ».
Après la province du Moyen Ogooué et le Woleu Ntem cette semaine, le Mouvement des Jeunes Upégistes se rendra dans les provinces du Haut Ogooué et de l’Ogooué Lolo. Le MJU compte bien à travers ces étapes rappeler aux citoyens gabonais que le changement passe par eux. Il invite les populations à reprendre le droit de décider, en vue de tordre le cou à l’expression de soumission bien connue : « on va encore faire comment ? ».
Dorian Ondo