Le Syndicat Libre des transporteurs terrestres du Gabon (syltteg) a organisé, le samedi 21 août dernier, une assemblée générale dont l’objet portait sur le problème de « racket institutionnalisé par l’ensemble des forces de l’ordre et de sécurité affectés au contrôle routier ». A l’issu de ce rassemblement, un préavis de grève d’une semaine à compter du lundi 23 août, suivi d’une grève effective de soixante douze heures ont été conclus.
En effet, c’est suite au rassemblement que les membres du syndicat avaient organisé il y a quelques jours à Awendjé, fustigeant les abus de racket des agents de force de l’ordre de la gendarmerie et de la police, surtout des motards que fut organisée cette A.G. Partant du constat de la récurrence de cette « dérive policière », qualifiée de péage et de braquage, qui pénalise à la fois, les opérateurs économiques des transports terrestres et les passagers (citoyens lambda), l’impératif de trouver un plan d’action contre cet état de fait s’avère manifeste. C’est dans cette optique que les échanges entre les membres ont été circonscrits.
Au terme des discussions où les transporteurs ont témoigné des malversations dont ils ont été victimes de la part des contrôleurs des forces de l’ordre et de sécurité, le président du syndicat, Jean Robert Menié et ses collaborateurs ont énuméré les accusations faites à l’endroit de ces derniers, dont « la spoliation financière, entrave énorme à leurs activités, institutionnalisation du racket, détournement massif d’argent du fait des sommes payées dans les commissariats et brigades qu’au niveau du trésor public… ».
Au regard de ces observations, des propositions ont été faites par les membres du syndicat à l’endroit de la hiérarchie et du gouvernement. Parmi lesquelles, « la suspension des contrôles frauduleux, le toilettage de la section moto de la police nationale, un plan de contrôle routier cohérent entre les organes en charge du contrôle routier dont la police nationale, la gendarmerie nationale, la brigade de contrôle routier ; interdiction formelle de toute remise de somme d’argent en dehors du trésor public ; suspension de contrôle de la brigade nord de gendarmerie…nous appelons à l’intervention ferme du Président de la République pour stopper ce phénomène ».
Ainsi, le dépôt d’un préavis de grève sera fait dès ce lundi pour que des négociations, suivis de résultats puissent se faire pendant cette semaine. Et si rien n’est fait, dès lundi 31 de ce mois, la grève sera effective et ce, pour soixante douze heures. « Trop c’est trop ! » a martelé le président du Syltteg.
Alfred Angoué