A l’occasion de la 4è édition du New York Forum Africa (NYFA) et de l’inauguration officielle du siège de l’Agence gabonaise d’études et d’observation spatiale (AGEOS), Paris a dépêché deux membres du gouvernement : la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie et la secrétaire d’Etat chargée du Développement et de la Francophonie. Une première depuis trois ans et demi !
En dehors de son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, déjà venu à Libreville à trois reprises, pour des visites liées à la situation militaire dans la sous-région, notamment en Centrafrique où une mission d’interposition onusienne est présente, et en Afrique de l’Ouest (au Mali), c’est la première fois depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée que des membres du gouvernement français sont en visite au Gabon. Ségolène Royal qui rencontrera le président Ali Bongo est venue assister, en marge de la quatrième édition du NYFA à une réunion préparatoire de la COP 21 – Sommet sur les changements climatiques – prévu pour la fin du mois de novembre prochain à Paris. La réunion préparatoire de Libreville verra la participation de ministres et experts africains chargés des questions d’environnement et de climat. L’ancienne candidate à l’élection présidentielle française de 2007 prendra ensuite part à l’inauguration du siège de l’Ageos dans la ZERP de Nkok, dans la ville de Ntoum.
Pour sa part, Annick Girardin, secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie depuis avril 2014, prend part au NYFA. La dernière fois qu’un ministre français du Développement avait été vu dans la capitale gabonaise remonte à 2010 sous la présidence Sarkozy. En fait, en dépit des quatre entretiens – dont le premier date de juillet 2012 – qu’ont déjà eus les présidents Ali Bongo et François Hollande, on constate, au niveau ministériel, très peu d’échanges entre les membres de gouvernement des deux Etats depuis 2012, même si, il y a quelques mois, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, avait accordé un entretien à son homologue gabonais, Issozet Ngondet.
S’il n’y a pas beaucoup d’échanges au niveau ministériel, il n’y en a pas beaucoup non plus entre experts gouvernementaux, la Commission mixte France-Gabon ne s’est pas réunie depuis près de six ans ! La visite concomitante de Ségolène Royal et d’Annick Girardin peut-elle être considérée comme le signe d’un réchauffement des relations entre Paris et Libreville ? Dans la capitale gabonaise, on le souhaite, on l’espère même.