Retour sur les éditions précédentes et les contrats signés au terme du New-York Forum Africa (NYFA).
Richard Attias n’a cessé de le répéter : il met un point d’honneur à faire du New-York Forum Africa (NYFA) une plateforme d’échange entre le Gabon et le reste du monde. Depuis quatre ans, l’homme d’affaires franco-marocain, au-delà des sérieux doutes qui pèsent sur le budget de cette grand-messe, semble réussir son coup à chaque édition. Le 30 août dernier, pendant de longues minutes, comme pour tenter de convaincre du bien fondé de son initiative, il a tenu à faire un bilan élogieux des trois éditions précédentes. Des contrats signés avec Microsoft ou avec la BEAC aux Assises sociales, en passant par d’autres conventions, le promoteur du NYFA a égrainé les retombées de son initiative. Pour l’édition 2015, le NYFA aurait permis la signature de quelques contrats importants. Outre celui relatif au soutien de l’Agence française de développement (AFD) en faveur de la lutte contre la criminalité faunique au Gabon et le lancement d’une ligne gabonaise de la compagnie aérienne low coast FlyAfrica.com, l’éducation et l’agriculture n’ont pas été oubliés.
Le projet Graine
Pour 140 millions de dollars, soit 84 milliards de francs, la Gabonaise des réalisations agricoles et initiatives des nationaux engagés (Graine) devrait passer à une phase de développement. Peu avant la clôture du NYFA, un contrat a notamment été signé entre le groupe Caterpillar et la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader), détenue par Olam International Ltd et l’Etat gabonais, pour l’achat de 475 bulldozers. Objectif : mécaniser l’agriculture en favorisant une mise à disposition des parcelles agricoles. Ce contrat devrait également permettre de former 25 Gabonais triés sur le volet, en dehors de ceux inscrits au centre de formation que le groupe industriel américain, fabriquant de machines, promet d’ouvrir dans la Zone industrielle à régime privilégié (Zerp) de Nkok. Une formation essentiellement axée sur l’assemblage et la réparation des équipements. L’Etat promet 200 emplois pour ce projet.
La construction d’un institut de musique
«Il n’y aura aucun autre lieu au monde qui pourra rivaliser avec ce que nous allons créer ici au Gabon», a promis Larry Simpson du Barklee College of Music de Boston lors de son intervention le 30 août dernier, peu avant la signature du mémorandum relatif à la création de l’African Music Institute. Un établissement supérieur qui sera exclusivement dédié à la musique et qui devrait accueillir des étudiants de tout le continent. Présidé vraisemblablement par Frédéric Gassita qui a signé le document, le futur institut bénéficiera du soutien du Grammy Museum, qui entend faire la part belle aux musiques africaines, avec la possibilité de mettre sur pieds un musée exclusivement dédié aux sonorités du continent.