Un soldat camerounais à Fotokol, à la frontière avec le Nigeria, après des combats avec Boko Haram, en février.
Au moins sept personnes ont été tuées et une vingtaine blessées dimanche 13 septembre au matin au Cameroun, dans un double attentat-suicide à Kolofata, ville de la région de l’Extrême-Nord, régulièrement visée par les islamistes nigérians de Boko Haram.
« Les premières informations en notre possession font état de neuf morts [dont les deux kamikazes] et d’une vingtaine de blessés », a fait savoir sous couvert d’anonymat un responsable de l’armée, qui précise bien qu’il s’agit d’un « bilan provisoire ».
Kolofata se trouve non loin de Kerawa, visée le 3 septembre par un double attentat ayant fait au moins vingt morts. La double attaque de Kolofata portent à neuf le nombre d’attentats-suicides ayant frappé depuis juillet l’Extrême-Nord du Cameroun, région frontalière des bastions nigérians de Boko Haram.
Force régionale conjointe
Outre des attentats, Boko Haram mène régulièrement dans cette région des opérations meurtrières de harcèlement des forces de sécurité camerounaises.
Une Force d’intervention conjointe multinationale (Multinational Joint Task Force, MNJTF), à laquelle doivent participer le Bénin, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, a été mise en place pour mieux coordonner les efforts des différentes armées, qui agissaient jusque-là en ordre dispersé. Cette force régionale a son siège à N’Djamena et doit compter huit mille sept cents militaires, policiers et civils.
Le Cameroun a prévu de déployer deux mille soldats supplémentaires dans l’Extrême-Nord. Vendredi, le général de brigade camerounais Bouba Dobekreo a été officiellement installé à la tête du premier secteur de cette force à Mora (Extrême-Nord).
Le Monde.fr avec AFP Le 13.09.2015 à 15h36