LETTRE OUVERTE AU PARLEMENT GABONAIS
Honorables députés, honorables sénateurs
Je ne peux croire en votre insensibilité envers le peuple. Notre mère patrie est à bout de souffle. Il vous revient de faire preuve d’orgueil, d’audace, de patriotisme et de courage, pour destituer le mal qui ronge notre nation, le chef de l’État Ali Bongo Ondimba.
LE PARLEMENT appartient à son peuple et se doit d’être au côté du peuple en ces temps troubles et sombres, il se doit de s’ opposer au chef de l’État qui ne cesse de menacer les intérêts du peuple et de la nation. Le parlement doit prendre ses responsabilités face au péril qui se prépare contre nous et nos valeurs.
LE PEUPLE, associé en communauté d’intérêt commun les uns aux autres par leur adhésion à une même constitution,voit celle-ci violé par le chef de l’État avec force et arrogance.
La communauté ne peut laisser son destin dans les mains d’un chef de l’État qui ne respecte pas notre constitution et nos valeurs républicaines laïques.
LES INSTITUTIONS ne participent plus à l’organisation de la société et de l’État, mais plutôt à la construction d’une monarchie menaçant plus que jamais le peuple et la République. Nous ne pouvons accepter de vivre sur un territoire privé faisant de nous des sujets.
LE PAYS bantou auquel nous appartenons tous, voit ses rites, sa culture et ses valeurs traditionnelles menacés par des us et coutumes venus d’ailleurs. Pendant combien de temps et au nom de quoi fermez-vous les yeux, cela messieurs déshonore notre pays sur la scène internationale. À l’exemple des crimes de sang dit crimes rituels.
L’ÉTAT n’est plus au service du peuple, mais contre le peuple. Lorsque l’État demande à l’armée d’accomplir les missions, les obligations et les devoirs de la police, cela signifie que le peuple est devenu l’ennemi de l’État.
Le devoir qui est le vôtre est de clarifier aux yeux du peuple la politique et la forme juridique de notre État. Car notre État le Gabon ressemble de plus en plus à une forme politique et juridique chimérique.
LA RÉPUBLIQUE, le peuple a le sentiment de ne plus en être le propriétaire.
Comme vous devez le savoir la République doit être accessible à tous ses citoyens, la République est une propriété collective appartenant à tous ses citoyens. Hors un groupe ultra minoritaire remet tous ces principes républicains en cause, en transformant la République en propriété privée, et assujetti le peuple gabonais.
LA NATION, consciente de son identité historique, culturelle, religieuse et linguistique, vous implore au nom de la vérité et de l’injustice de consentir à mettre un terme à l’immobilisme du parlement dû à la volonté d’un groupe ultra minoritaire qui s’accapare la nation.
Il est de votre devoir afin de protéger les futurs générations des gabonais, de mettre un terme aux souffrances et à l’agonie de notre peuple en destituant le président de la République, chef de l’État Ali Bongo Ondimba, illégitime à gouverner au nom des valeurs qui sont les nôtres et en vertu des lois de notre Constitution.
Un peuple- Un rêve- Un destin
Pambo Jerry
Secrétaire général exécutif adjoint de « Réagir »
Conseiller du président de l’UPG Moukagni Iwangou