« Pensez-vous vraiment que Daech peut mettre en échec 22 des pays les plus puissants au monde ? En quelques mois, la Syrie peut être libérée. C’est une question de leadership », juge l’ancien chef de l’Etat, interrogé par des lecteurs du Parisien. Selon lui, « il faut construire les conditions de la création d’une armée de libération de la Syrie, s’appuyer sur les voisins, dialoguer davantage avec la Russie et Poutine ».
Il raille la décision de François Hollande d’effectuer des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie, avant d’éventuelles frappes aériennes. « Ça doit leur fait peur aux dirigeants de Daech, ils sont certainement terrorisés… Non, il faut intervenir pour gagner, donc bombarder massivement le groupe Etat islamique », préconise-t-il.
La France et Hollande responsables
A propos de la Libye, il juge que la situation actuelle n’est pas liée à sa décision d’attaquer en 2011 mais plutôt à l’inertie de la communauté internationale. « Des élections générales ont eu lieu en juillet 2012, les modérés l’ont emporté. J’ai quitté l’Elysée en mai 2012. Qu’est-ce qui s’est passé après ? On a laissé tomber la Libye », fustige-t-il.
Les principaux responsables sont selon lui « la communauté internationale avec au premier rang la France et M. Hollande ». « Il fallait organiser l’armée libyenne, la police. Rien n’a été fait. Pourquoi ? Uniquement parce que c’est moi qui suis intervenu. C’est la réalité », regrette-t-il.