Une affaire de spoliation de terrains dont se serait rendu coupable le président du Conseil national de la démocratie (CND) alimente la chronique. En réponse à un précédent article, la descendance de François Ogandaga Y’Akote a tenu à livrer sa part de vérité.
Le président du Conseil national de la démocratie (CND) serait englué dans une affaire de spoliation de terrains. Aux dires des plaignants, la «Cité Ndaot», située à Ntchengue au sud de Port-Gentil, aurait été construite sur un domaine familial, portant le nom d’Olando M’peye et qui aurait été légué à Jeanne Raoumbé, née Nombie, par sa mère et sa tante qui ont entretenu ce campement de pêche après le décès de leur frère Ogandaga Y’Akote. Se disant héritière de ce domaine, Jeanne Raoumbé l’a entretenu pendant des années, initiant même une demande de bornage à la fin des années 80. Un premier bornage d’une superficie de 1600 m² fut effectué en 1988. Puis, un second couvrant la superficie actuelle, soit 30 hectares, intervint un an plus tard.
Prenant manifestement partie pour Séraphin Ndaot, la descendance de François Ogandaga Y’Akote explique que le campement d’Olando M’peye a été érigé en 1930 par l’oncle de Jeanne Raoumbé, qui fut rejoint plus tard par deux de ses sœurs que sont la grand-mère de Séraphin Ndaot et la maman de Jeanne Raoumbé. «Ce différend naît suite à l’expropriation de la descendance Ogandaga Y’Akote par la veuve Raoumbé et ses enfants», font-ils savoir. Pour eux, Jeanne Raoumbé s’est arrogé le titre d’«héritière légale», les excluant ainsi de la succession. Raison pour laquelle ils lui demandent de leur présenter le document officiel qui en fait «l’héritière légale». Pour eux, c’est au lendemain du décès des enfants de François Ogandaga Y’Akote que cette dame a récupéré tous les terrains laissés par son oncle, oubliant sa descendance. «Contrairement à ce qu’évoque votre article, tout ne commence pas à l’arrivée de Séraphin Ndaot à la mairie. Ce dernier a vécu à Olando M’peye avec ses grands-parents, accompagné de son aînée, première fille de sa mère», précise la descendance de François Ogandaga Y’Akote. «Ce lieu est connu de tous, même par nos enfants de moins de 30 ans», expliquent-ils. «C’est une honte que la veuve Raoumbé se sente expropriée alors que ce sont eux qui ont exproprié la descendance de feu François Ogandaga Y’Akote», s’indigent-ils.
Pour la descendance de François Ogandaga Y’Akote, Jeanne Raoumbé et ses enfants sont donc de vrais spoliateurs. «Nous avons même le droit de ne rien leur donner, mais notre grandeur d’esprit nous recommande l’équité et la reconnaissance», déclare cette descendance, qui a décidé de saisir les tribunaux, expliquant qu’un conseil de famille a décidé du partage de ce terrain en trois parts égales, soit 10 hectares par parcelle pour les trois familles. «Mandat a été donné à Me Ndoat d’obtenir le titre foncier à son nom et de procéder au morcellement par famille», précise-t-on, soulignant que le nouveau partage permet à Séraphin Ndaot de bénéficier de 15 hectares.
En attendant que la justice se saisisse de ce dossier, le clan Ogandaga Y’Akote estime que Séraphin Ndaot est le seul à pouvoir parler de ce terrain. «C’est lui qui incarne la justice et l’équité. Il est autorisé à défendre les opprimés», note-t-il.