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Etat-civil d’Ali Bongo : des choses et d’autres sur le procès de Nantes

Initialement prévu ce 24 septembre à Nantes, le procès sur l’acte d’état-civil du chef de l’Etat gabonais a été reporté. Une décision largement commentée sur la toile.

Nouveau rebondissement dans l’affaire de la plainte contre Ali Bongo au sujet de son acte de naissance : le procès qui devait se tenir ce 24 septembre à Nantes, en France, a été ajourné. D’un camp à l’autre, les raisons de ce report varient. L’absence de l’avocat de la plaignante en serait la cause, selon des sources concordantes, tandis que d’autres laissent entendre que l’immunité présidentielle du chef de l’Etat nécessite une série de tractations, ayant pris du retard, entre le Quai d’Orsay et le ministère gabonais des Affaires étrangères.

Le tribunal de Nantes, choisi par la plaignante, est de notoriété publique le lieu de conservation des archives d’État civil des anciennes colonies françaises d’Afrique. Tous les citoyens nés dans cet espace géographique avant les indépendances auraient donc une copie de leur acte et déclaration de naissance dans cette ville française.

Les deux parties devraient donc être rappelées à la barre dans les prochaines semaines… «dans 15 jours», selon une source proche de la plaignante. Comptant parmi les héritières d’Omar Bongo, Onaida Maisha Bongo Ondimba a décidé en janvier dernier de saisir le procureur de la Nantes pour demander une copie de l’acte de naissance de son frère Ali Bongo Ondimba. Une manière pour elle de mieux s’assurer que son frère a bien le droit d’être l’un des deux légataires universels d’Omar Bongo Ondimba au même titre que sa sœur Pascaline Bongo Ondimba.

24 heures avant le jour programmé du procès, les membres de la famille Ondimba s’en sont pris à la plaignante à travers un communiqué. «C’est avec beaucoup de peine et d’amertume que nous, famille Ondimba, avons appris l’existence d’une plainte déposée par notre fille Onaïda Maïsha Bongo Ondimba auprès du tribunal de grande instance de Nantes, en France, contre son frère aîné monsieur Ali Bongo Ondimba, premier fils de feu Omar Bongo Ondimba», peut-on lire dans le texte publié sur la toile, notamment sur le blog de Michel Ogandaga, notoirement connu comme conseiller du président de la République. L’acte d’Onaïda Maïsha Bongo «contraire aux valeurs de solidarité, d’union et de respect qui ont toujours formé le socle de notre famille, ne peut nous laisser insensibles ou indifférents», indiquent les signataires du communiqué présentés comme «Les Enfants Bongo Ondimba». La fratrie confirme, de fait, son indéfectible soutien à Ali Bongo, non sans condamner «vigoureusement cet acte». Onaïda Maïsha Bongo Ondimba n’étant pas moins invitée à retrouver «la lucidité si utile à la préservation de la dignité du seul élément qui nous unit : le sang Bongo Ondimba», tandis qu’un autre communiqué, signé Fidèle Andjoua Ondimba, frère aîné d’Omar Bongo et chef de la famille, l’invite «au ressaisissement et à faire preuve de clairvoyance, car, pour l’éternité, nous formons et ne formerons qu’une seule et même famille».

Largement commenté sur les réseaux sociaux, un post publié sur Facebook par Paul-Marie Gondjout, beau-père de la plaignante, pose un certain nombre de questions relatifs à ces communiqués : «Quels sont ces enfants Bongo Ondimba qui seraient signataires de ce communiqué ? Sont-ce les mêmes qui disent partager un héritage qu’ils n’ont pas avec les jeunes Gabonais et qui prennent des décisions à la place des autres sans les consulter ?», interroge-t-il avant de marteler qu’«il faut arrêter là l’hypocrisie et la fumisterie ! Onaida n’est pas leur punching-ball et sa famille saura répondre autant que nécessaire aux intimidations et autres menaces auxquelles sont habitués ceux qui se cachent derrière des déclarations fallacieuses». Paul-Marie Gondjout soutient par ailleurs qu’en obtenant du juge de Nantes le report du procès prévu ce 24 septembre en justifiant de son immunité présidentielle dans une affaire privé, «Ali Bongo Ondimba nous fait la preuve une fois de plus qu’il a un très sérieux problème d’état-civil et que ce report finira de convaincre sur le caractère faux et frauduleux du personnage pour alimenter une fois de plus la confusion». Et le par ailleurs secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale de conclure : «Qu’il le sache une fois pour toute nous le traquerons partout pour connaître la vérité sur son état-civil et il ne pourra pas comme en 2009 se trouver un Akassaga pour lui établir un autre faux pour espérer se présenter à une quelconque élection même pas celle de député de Bongoville». Voilà qui promet pour la suite de cette affaire.

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