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Affaire Mabiala : La famille s’ébroue pour un appel à Ali Bongo

La famille de Serge-Maurice Mabiala, ancien ministre interpellé le 17 septembre puis placé sous mandat de dépôt, a donné une déclaration, le 26 septembre. Donnant quelques précisions et son avis sur cette affaire, elle a lancé un appel à la hiérarchie du parti au pouvoir et au président de la République.

Après la mise au point du courant Héritage et Modernité sur l’affaire Serge-Maurice Mabiala, ancien ministre de la Fonction publique interpellé le 17 septembre puis placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, la famille du mis en cause est rentrée dans la danse, le samedi 26 septembre au quartier Batavéa dans le 4ème arrondissement de la capitale. Elle a demandé la libération sans condition de leur fils.

Flash-back et précisions

En sus de ce qu’on savait, on a appris du remake effectué par la famille sur les conditions de l’arrestation du membre du Bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG) pour la ville de Mouila, que durant toute la journée de sa mise aux arrêts «il n’a été interrogé ni par un officier de gendarmerie ni par un magistrat.» Contrairement à tout ce qui avait été écrit, basé sur des sources au sein du camp Roux, siège de la Direction générale des recherches (DGR), Serge-Maurice Mabiala n’y avait pas été entendu par le Procureur de la République. Il n’a pas «pu savoir pourquoi il était arrêté. En effet, c’est Maitre Francis Nkéa, un des deux avocats mandatés par le Parti démocratique gabonais, qui lui a appris que Madame le Procureur de la République s’était exprimée sur les ondes de Radio France internationale» et y avait décliné les griefs retenus contre lui. «Or, Serge-Maurice Mabiala n’avait pas rencontré madame le Procureur depuis son arrestation», a précisé le porte-parole de la famille, avant de révélé que le prévenu «avait été dénoncé par monsieur Joël Ogouma, agissant en qualité de Directeur Général des Impôts.» Celui-ci est par ailleurs, lui aussi, membre du Bureau politique du PDG et «il appartient à l’aile conservatrice, pour ne pas dire rétrograde, dont Serge-Maurice Mabiala et ses amis de H&M condamnent avec vigueur la pratique et la gouvernance.»

Immunité parlementaire, Héritage et Modernité

Rappelant que «c’est la première fois dans l’histoire du Gabon qu’un haut fonctionnaire est accusé de faits remontant à plus de cinq ans après qu’il a quitté les fonctions au titre desquelles il est mis en cause», Serge Maurice Pambou, oncle du ministre incarcéré et porte-parole de la famille, qui n’a pas manqué de rappeler qu’après la Direction des grandes entreprises (DGE) où auraient été commis les délits mis en relief, Mabiala a tour à tour été directeur provincial des Impôts de l’Estuaire, conseiller spécial du président de la République, directeur de cabinet adjoint du président de la République et, enfin, ministre de la Fonction publique.

Pour la famille, Serge-Maurice Mabiala «se trouve aujourd’hui en prison parce qu’à la différence de ses camarades d’Héritage & Modernité, il n’est pas protégé par une immunité parlementaire, d’une part ; ces adversaires politiques ont fait le, mauvais, calcul selon lequel son ethnie n’est pas connue pour son courage. En conséquence, il n’aurait pas le soutien des siens, d’autre part.» Mabiala est donc «aujourd’hui embastillé parce qu’avec ses camarades du PDG, réunis au sein du groupe Héritage et Modernité, il a entrepris de proposer des solutions pour sortir le Gabon, notre pays à tous, de la crise profonde dans laquelle il se trouve aujourd’hui. Une crise, dont les fondements sont d’ordre moral, politique, économique et social, qui menace la cohésion du pays et qui menace de nous emporter tous.»

La famille de Serge-Maurice Mabiala a donc lancé un appel «à la hiérarchie du PDG de mettre un terme à cette opération de persécution car personne n’en sortirait grandi». Elle a interpellé «le président de la République, chef de l’Etat, président du Conseil supérieur de la Magistrature afin que cesse l’ignominieuse instrumentalisation de la justice à des fins politiciennes» et a profité de l’occasion pour inviter les Gabonais à venir massivement ce mardi 29 septembre au palais de justice, assister à l’audition de Serge-Maurice Mabiala devant le juge.

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