Le gouvernement burkinabè a annoncé mercredi que le général Gilbert Diendéré se trouve actuellement dans une ambassade. Des négociations sont en cours afin qu’il soit remis aux autorités.
« Le général Gilbert Diendéré est retranché dans une représentation diplomatique. Des négociations sont en cours pour sa remise aux autorités de la transition », a affirmé un communiqué du gouvernement publié mercredi 30 septembre. Les autorités ne précisent pas de quelle ambassade il s’agit mais selon les médias burkinabè, Diendéré se serait réfugié à l’ambassade du Vatican, chez le nonce apostolique. Mardi soir, le général avait affirmé être en « lieu sûr » et assuré qu’il se « mettrait à la disposition de la justice de son pays ».
Peu après cette déclaration, l’armée a repris le palais présidentiel de Kosyam et le camp dit Naaba-Koom II où étaient retranchés les derniers éléments hostiles de l’ancien Régiment de sécurité présidentielle (RSP), dissous vendredi 25 septembre. Le général Diendéré n’était semble-t-il pas présent au camp Nabaa-Koom II lors de l’assaut de l’armée. Peu avant, il avait refusé sa réaffectation, qui lui avait été notifiée par l’état-major général des armées, au sein de l’armée de terre.
Mercredi matin, des tireurs allongés étaient positionnés, l’arme pointée vers des terrains vagues où des soldats du RSP auraient pu trouver refuge après avoir fui leur camp au moment de l’assaut. « On fait encore des fouilles, peut-être que certains sont encore cachés », a expliqué à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, un officier qui s’est rendu dans le camp mercredi matin. « Je n’ai pas vu de morts », a-t-il ajouté.
Opération de ratissage
L’opération de ratissage et de sécurisation du quartier Ouaga 2000, dans le sud de la capitale, était menée alors même qu’une circulation très intense de centaines de petites motos, le moyen de locomotion le plus populaire à Ouagadougou, avait repris sur l’axe principal menant au centre-ville.
Sur le bord de la route, les travailleurs prenaient leur petit-déjeuner sur le pousse dans des gargotes, signe d’une normalité en partie retrouvée dans la capitale.
L’Union européenne (UE) s’est félicitée mercredi de « la fin des affrontements » à Ouagadougou, saluant « un pas important vers la normalisation de la situation ». « Elle permet au gouvernement de transition de lancer la concertation nécessaire pour fixer le nouveau calendrier électoral sur la base d’un large consensus politique », a ajouté l’UE.
Par Jeune Afrique avec AFP