Le ministre gabonais de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilié-By-Nzé, a déclaré, mercredi à Libreville, que Gabon Matin ne connaîtra pas une seconde mort, au cours de la visite inopinée qu’il a rendu au personnel de l’AGP en proie aux difficultés de trésorerie depuis trois mois, lesquelles ont contraint l’éditeur de ce quotidien à arrêter d’imprimer à compter de ce jour.
Trois mois de salaires impayés, des pères et des mères de famille menacées d’expulsion par leurs bailleurs, des grands malades et des frais d’impression du journal qui s’alourdissent chaque jour qui passe, sont autant de difficultés auxquels est confronté le personnel de l’Agence gabonaise de presse, un dossier que le ministre a promis soumettre à l’exécutif afin d’y trouver des solutions idoines, recommandant encore un peu de patience.
« Je suis venu vous dire la disponibilité du gouvernement à résoudre le problème. Dans tous les cas ayez confiance. Nous sommes conscients pour nous occuper des pères et mères de familles qui travaillent ici. Nous ne vous abandonnons pas, mais prenons en charge les situations difficiles. Etant en fin d’année budgétaire, nous essayons de faire en sorte que l’on obtienne une aide exceptionnelle pour boucler l’année » a-t-il dit.
« Il faut garder à l’esprit que l’insuffisance budgétaire au niveau de l’AGP n’est que la conséquence du problème budgétaire difficile auquel fait face le Gabon, dû à la baisse du coût du baril du Pétrole. toutefois, le gouvernement est dans une logique de priorités auxquelles l’Agence gabonaise de presse et Gabon Matin font partie intégrante », a rassuré le ministre.
Pour lui, le même problème se pose partout notamment à Gabon Télévision, Radio Gabon et à Gabon télévision, estimant que la façon dont l’Etat entretient ses propres médias ne correspond pas du tout à la volonté d’avoir des médias de référence. Mais l’Etat ne peut le faire qu’en fonction des moyens dont il dispose. Aussi, a-t-il invité l’ensemble des personnels sous tutelle à accompagner le gouvernement dans cette dynamique qui vise à préserver la paix sociale.
Le passage du ministre de la Communication à l’Agence gabonaise de presse a redonné de l’espoir à l’ensemble des agents qui ne savaient plus à quel Saint se vouer pour la sortie du tunnel.