Le président du Parti social démocrate (PSD) a dressé une liste de suggestions pour sortir le pays de la situation actuelle.
Au terme de sa récente tournée dans l’hinterland, le président du Parti social démocrate (PSD) a rendu public un communiqué à travers lequel il soumet 15 propositions pour un changement dans chaque famille gabonaise. «Mais à condition que cet élan de solidarité au travers d’une meilleure redistribution du revenu national s’accompagne de l’effort, du courage et surtout de l’esprit d’initiative et de l’esprit d’abnégation chez chacun d’entre nous», a-t-il précisé. A en croire Pierre-Claver Maganga-Moussavou, ces propositions viennent conforter la provincialisation qui, selon lui, «est le moyen le plus sûr de commettre le développement sans exclusion d’une quelconque partie du territoire gabonais». Ci après les propositions du PSD :
1- De la naissance jusqu’à l’âge de 10 ans, tout enfant gabonais bénéficiera d’une allocation de 10 000 francs par mois ;
2- Au secondaire, tout enfant bénéficiera d’un crédit d’études de 10 ans à hauteur de 45 000 francs par trimestre ;
3- A l’université, tout étudiant gabonais, après avoir obtenu son Bac, bénéficiera d’un crédit d’études de 10 ans, dont la revalorisation de l’allocation s’opérera après un examen des conditions de vie de l’étudiant, l’âge n’étant plus un critère d’obtention de la bourse. A la fin de ses études, il doit obligatoirement travailler pendant deux ans pour le compte de l’Etat dans le cadre d’un service civique obligatoire et continuer de percevoir l’équivalent de son allocation universitaire ou scolaire en attendant son insertion dans la Fonction publique ou dans le secteur privé ;
4- Tous ceux n’ayant pas été scolarisés seront orientés dans un centre de formation et bénéficieront d’un crédit de formation professionnelle (de 1 à 3 ans) ;
5- Toute personne née ou vivant au Gabon avec un handicap physique bénéficiera d’une allocation de solidarité de 15 000 francs par mois, soit 45 000 francs par trimestre ;
6- Les personnes âgées n’ayant pas de pension bénéficieront d’une aide à partir de 60 ans de 20 000 francs par mois, 60 000 francs par trimestre ;
7- Les chefs de cantons, de regroupements et de villages auront des indemnités revalorisées conformes aux missions d’encadrement et de développement rural qui leur seront désormais confiées ;
8- Aménagement des espaces urbains et ruraux pour y construire des logements sociaux et adaptés, engageant la transformation systématique et radicale de l’espace de vie de chacun de nos concitoyens ;
9- Construction de logements sociaux par les municipalités, pour un loyer à hauteur de 10% du revenu mensuel. Sont concernés ceux qui ont des revenus allant de 150 000 à 500 000 francs par famille soit 15 000 pour la plus petite tranche de revenu ;
10- Aménagement et protection des espaces ruraux pour la survie de l’homme afin de le protéger contre les animaux qui viennent le perturber dangereusement dans son espace vital ;
11- L’orientation et l’exploitation forestière au bénéfice du monde rural. Tout exploitant forestier doit consentir gratuitement une partie du bois scié prêt à l’exportation en vue de construire des logements sociaux. Ces logements seront réalisés par les conseils départementaux ;
12- Une réforme sur les postes budgétaires sera désormais engagée. En effet, le poste budgétaire sera désormais lié au poste de travail et non plus à un individu afin d’entreprendre avec efficience et efficacité la gestion commune de notre pays tout en évitant que certaines zones du territoire soient désertées voire délaissées au profit d’autres ;
13- L’Etat ne s’endettera plus. Le Gabon fera avec ce qu’il a pour ne pas laisser aux générations futures un endettement excessif ;
14- Tout exploitant de nos matières premières proposera, pour y être agréé, un projet de diversification de son activité aux fins de compenser l’appauvrissement de notre sous-sol qui risque d’hypothéquer l’avenir des générations futures ;
15- Les frontières du Gabon étant poreuses et afin de se prémunir des vagues d’immigration clandestine et de la saignée de nos finances, tout immigré n’appartenant pas à la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, sans contrat de travail lié à un besoin bien identifié de main d’œuvre, arrivé clandestinement et bien que pouvant disposer par la suite d’une carte de séjour, ne sera pas autorisé à opérer un transfert d’argent sans aucune dérogation. Les transferts d’argent feront à cet effet l’objet d’une stricte et inviolable réglementation.
Autant de propositions non exhaustives qui sont des «réponses à de grandes inquiétudes et grandes interrogations du peuple». Pierre-Claver Maganga-Moussavou espère que ces propositions vont «susciter des débats et engager chaque Gabonais à ce choix de société».