A l’occasion de la célébration de son cinquantième anniversaire, le Trésor public a inauguré, le 2 octobre courant, son nouveau poste de réception-perception de Nzeng-Ayong, et lancé la réflexion sur l’accompagnement de la BOP.
Lancées le 1er octobre dernier, les manifestations de la célébration du cinquantenaire du Trésor public se sont poursuivies le 2 octobre courant avec l’inauguration du nouveau poste de réception-perception de Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville, et par la conférence des chefs de postes comptables. S’il a dit apprécier la qualité de la nouvelle structure, le ministre du Budget et des Comptes publics a indiqué que cette inauguration était une opportunité pour réfléchir aux nouvelles missions des chefs de postes comptables. D’où l’organisation d’une conférence dédiée, axée sur le système d’information du Trésor public, la mise en œuvre de la réforme comptable, la gestion de la trésorerie dans un contexte de crise financière, la nouvelle approche de gestion des ressources humaines, l’optimisation du patrimoine de la DGCPT et les prémices de la démarche qualité au sein de cette administration. Une réflexion essentiellement basée sur la prise en compte du programme global de réforme du système de gestion des finances publiques, dont l’axe majeur a été le basculement de la gestion du budget de l’Etat en mode BOP il y a plus de huit mois.
Pour Christian Magnagna, la conférence des chefs de postes comptables vise à «susciter une prise de conscience collective autour du contexte économique et financier mondial actuel, du calendrier politique chargé de l’année 2016 et de la préparation de l’organisation de la Can 2017, et de la poursuite des effort d’assainissement des finances publiques». D’autant que, comme tous les pays, le Gabon subit depuis plusieurs mois une baisse continue des prix des ressources naturelles, et qu’«au rythme actuel de nos recettes, l’Etat ne pourra pas soutenir à moyen terme le niveau actuel de ses dépenses». Il a, de ce fait, appelé les comptables publics à réfléchir sur «la nécessité de procéder à des ajustements au sein des différents postes de dépense que sont la masse salariale, les biens, les services et les transferts». Le ministre du Budget et des Comptes publics en a profité pour interpeler les fonctionnaires affectés au Trésor public sur les rumeurs relatives à une supposée querelle entre eux et ceux des Impôts et Douanes, chargés de la mobilisation des ressources publiques. «Il n’y a pas d’un côté les comptables du Trésor et de l’autre les agents des administrations fiscales car nous servons une même administration, une même autorité et le même pays», a-t-il lancé.
Si, pour sa part, le directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor a reconnu que «le Trésor public et les Impôts doivent exercer dorénavant sur les mêmes sites à l’effet d’aider les contribuables à réaliser une économie de temps et faciliter les opérations qu’ils accomplissent pour l’une ou l’autre administration». Revenant sur l’inauguration du poste de réception-perception de Nzeng-Ayong, il a indiqué que l’ouverture de la nouvelle structure, forte de cinq guichets, «s’inscrit dans une stratégie publique d’investissement, qui vise à rapprocher davantage l’administration publique de l’usager, en s’adaptant à l’environnement». Selon Sosthène Ossoungou-Ndibangoye, «désormais l’usager voit le Trésor public venir à lui, réduisant ainsi la distance physique voire psychologique qui, autrefois prévalait dans le rapport entre les deux parties [et] le nouveau poste comptable devrait permettre un désengorgement significatif du centre-ville». Pour l’heure, sur les quatre trésoreries dites de proximité inscrites dans son programme de déploiement à Libreville et à Owendo, le Trésor public indique que deux sont réalisées ou en cours de réalisation.