Les Burkinabè peuvent désormais rester dehors jusqu’à 1h du matin. Le gouvernement de la transition a allégé la période du couvre-feu, qui prend fin à 4h. Une mesure qui permet aux travailleurs de nuit de relancer leurs activités. Pendant ce temps, les arrestations et les auditions dans le cadre de l’enquête sur le putsch se poursuivent.
La musique résonne à nouveau dans les maquis et dancings de Ouagadougou. 24 heures après l’allègement des horaires du couvre-feu, gérants comme clients commencent à retrouver le sourire. « Au début, on ne pouvait pas travailler, c’était un peu grave », avoue ce Burkinabè. Désormais la période de couvre-feu ne s’étend plus que de 1h à 4h du matin. Un soulagement : « C’est bon, il n’y a pas de problème ! De 1h à 4h du matin c’est bon, c’est acceptable. Ça permet aux gens de mener leurs activités normalement. Même si tu descends à minuit, tu as le temps de rentrer chez toi », se réjouit cet autre.
Les cours ont également repris dans les instituts privés de formation, au grand bonheur des fonctionnaires-étudiants. « Ça nous permet quand même de continuer le programme dans les différents instituts privés où nous suivons des cours du soir », se rassure cet étudiant.
De nombreux Ouagalais voient en l’allègement du couvre-feu, une amélioration de la situation sécuritaire du pays. Mais ils demandent au gouvernement de la transition de redoubler de vigilance. « Si on essaye d’alléger, cela rend service aux gens. Ça veut dire que la sécurité est en train de revenir dans le pays. Notre souhait, c’est que le pays soit stable et qu’il n’y ait pas de couvre-feu, confie cet Ouagalais. Oui, la vie reprend petit à petit. »
Loin de la chaude ambiance de Ouagadougou, l’enquête sur le putsch suit son cours. Le colonel Abdoul Karim Traoré, magistrat militaire et ancien conseiller technique de Djibrill Bassolé, à l’époque où il était ministre des Affaires étrangères, a été arrêté ce samedi. Le commandant Azize Korogo, chef de corps par intérim de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle est entendu depuis vendredi par la gendarmerie. L’instruction du dossier d’enquête sur le putsch a été transférée au tribunal militaire de Ouagadougou.