Le ministre de l’Intérieur a échangé, le 2 octobre courant, avec les responsables ou représentants des partis politiques, en vue de les informer de la nécessité d’une révision de la liste électorale pour l’année 2015.
Des dirigeants de partis politiques, toutes tendances confondues, se sont retrouvés avec le ministre de l’Intérieur pour discuter de la confection de la liste électorale pour l’année 2015, conformément aux dispositions de la loi relative aux élections. «Notre rencontre (…) a principalement, comme ordre du jour, l’organisation prochaine de la révision de la liste électorale au titre de l’année 2015, conformément aux dispositions de l’article 37 de la loi n°7/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques», a annoncé Pacôme Moubelet Boubeya, indiquant que cette rencontre devrait être suivie de bien d’autres. A ses yeux, il s’agissait, en réalité, d’une prise de contact avec les leaders de partis politiques.
Même s’il a affirmé que cette rencontre visait la révision des listes électorales, le ministre de l’Intérieur a précisé que «naturellement en 2016, il y aura, au regard des importantes échéances électorales que notre pays va vivre, une autre révision qui, cette fois, concernera également nos compatriotes résidant à l’étranger». A demi-mots, il faisait allusion à la prochaine élection présidentielle. A en croire Pacôme Moubelet Boubeya, cette rencontre se justifiait d’autant plus que la révision de la liste électorale implique la mise en place de commissions d’enrôlement sur l’ensemble du territoire, et donc la désignation des membres par les formations politiques selon des quotas établis. «Cette révision est imminente, nous la situons dans la 2e quinzaine du mois d’octobre. Elle va durer 45 jours», a-t-il précisé, soulignant que les commissions d’enrôlement sont mises en place, dans les provinces, par les gouverneurs.
Au sortir de cette réunion, les responsables des partis politiques ont affiché leur satisfaction quant à cette initiative. Ceux de l’opposition ont particulièrement souhaité que ce travail se fasse dans les règles de l’art afin d’aboutir à une liste fiable, qui permette une élection démocratique et transparente. L’actuel fichier électoral est biométrique. Cependant, il est contesté par l’opposition, qui estime que les informations qui y sont contenues sont incomplètes. D’ailleurs, à l’issue des dernières élections législatives (2011) et locales (2013) organisées sur la base du fichier biométrique livré par Gemalto, les résultats furent contestés.