Richard-Auguste Onouviet a fait don, le 3 octobre dernier, d’un matériel permettant de dépister et prévenir le cancer du col de l’utérus au Centre hospitalier régional Georges Rawiri de Lambaréné (CHRGRL).
A l’instar de Libreville et Port-Gentil, Lambaréné dispose désormais du matériel et de l’équipement nécessaires au dépistage et à la prévention du cancer du col de l’utérus. Ce, suite au don de Richard August Onouviet au Centre hospitalier régional Georges Rawiri de Lambaréné (CHRGRL), le 3 octobre dernier. Selon le directeur de cet établissement sanitaire, «le cancer de l’utérus, au vu de son incidence dans notre pays, est devenu un problème de santé publique. Il représente le premier cancer chez la femme. Mais c’est un cancer qu’on peut prévenir et réduire dans la majorité des cas. Pour ce faire, il va sans dire qu’il faut nécessairement mettre en place des sites de dépistage avec des équipes entrainés». Et le Dr Rossatanga de rappeler les discussions qu’il a eues avec son homologue Hervé Koumakpayi de l’Institut de cancérologie de Libreville et qui ont permis d’aboutir à ce résultat. Annonçant que cette unité sera animée par «un personnel ayant une formation requise», il a indiqué que les séances de dépistage auront lieu tous les vendredis.
Pour sa part, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale a tenu à remercier le Dr Hervé Koumakpayi pour son aide dans le choix du matériel. «L’acte que nous posons aujourd’hui va permettre aussi l’utilisation de la salle équipée d’un mammographe, destiné à préciser les diagnostics sur les cancers du sein», a-t-il précisé. Richard-Auguste Onouviet a souligné que si «les cancers du col de l’utérus et du sein vont pouvoir être détectés et diagnostiqués à Lambaréné, c’est parce qu’au préalable, les personnels de santé exerçant à l’hôpital régional et l’hôpital Albert Schweitzer ont été formés à l’utilisation des appareils et à leur entretien». Soulignons que les séances de dépistage au sein de cette unité sont entièrement gratuites. Et les responsables du CHRGRL d’assurer que leur structure est apte à contenir l’éventuelle affluence que susciterait une telle mesure.
Le cancer du sein et du col de l’utérus sont les plus fréquents au Gabon, où la probabilité de développer un cancer avant l’âge de 75 ans est de 9.7%. En ce qui concerne les cancers féminins les plus fréquents, le taux d’incidence du cancer du sein est de 16,1/100 000 femmes et de 19,9/100 000 femmes pour le cancer du col de l’utérus. En se référant au registre hospitalier des cancers de l’Institut de cancérologie de Libreville (2011-2014), les cancers féminins représentent 88% des cancers gynéco-mammaires avec une prédominance du cancer du sein: 337 cas, soit 52%, suivi du cancer du col de l’utérus: 230 cas, soit 36%.