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Afrique centrale : Les premiers pas du mouvement anticorruption

Daniel Ona Ondo, le Premier ministre, a présidé, le mercredi 7 octobre 2015 à Libreville, les travaux du lancement du Réseau des institutions nationales anticorruption d’Afrique centrale (Rinac).

Les responsables des institutions nationales de lutte contre la corruption des pays membres de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se sont réunis le mercredi 7 octobre à Libreville. Objectif : la mise en synergie des efforts pour lutter contre la corruption qui sévit dans nombre de ces pays et le renforcement des compétences en matière de lutte et de répression.

Par la voix du 2e vice-Premier ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Séraphin Moundounga, le chef d’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a encouragé l’initiative d’un réseau sous-régional de lutte contre ce fléau, grâce au soutien de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et en partenariat avec la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) du Gabon. Avec cet engagement, une lutte sans précédent a donc été lancée contre la corruption en Afrique centrale, grâce à la conjugaison de tous ces efforts. Le 2e vice-Premier ministre, ministre de la Justice et des droits humains, Garde des Sceaux, a ainsi relayé les encouragements du numéro un gabonais aux experts qui ont pris part à l’atelier de lancement du Rinac.

«La criminalité qui exploite la fongibilité des frontières, aggravées par les évolutions technologiques, est devenue une menace sécuritaire multiforme dont les tentacules ne peuvent être contrôlées et anéanties par des actions cloisonnées de chaque Etat», a estimé M. Moundounga qui s’est réjoui de la «mise en réseau d’organismes nationaux de lutte contre la corruption de l’espace sous-régional d’Afrique centrale» et de ce que les «parties déviantes peuvent mieux être handicapées grâce aux mécanismes synergiques que vous mettriez en place».

Le Rinac est cette plateforme qui devrait permettre, entre autres, de renforcer les capacités de ses membres, accroître le partage de connaissances, d’informations et de bonnes pratiques afin de mieux lutter contre la corruption dans la sous-région. Au cours de cette réunion, des experts des pays de l’Afrique centrale, de la CEA, de la Commission de la Cemac, du secrétariat général de la CEEAC, de la Commission de l’Union africaine, de la Banque africaine de développement (Bad), du Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud), de la Banque mondiale et d’autres institutions partenaires examineront et valideront plusieurs documents dont un premier plan triennal du Rinac, qui couvrira la période 2015-2017 et sera axé sur la visibilité du réseau, l’établissement de sa crédibilité et le développement de ses dispositions institutionnelles.

Le Coordonnateur- Résident du Système des Nations Unies au Gabon, Marie-Evelyne Petrus Barry a , au nom du Secrétaire Exécutif de la CEA, Carlos Lopes, remercié le Chef d’Etat gabonais pour avoir accepté d’abriter ledit atelier avant de saluer «l’engagement résolu de la République gabonaise à lutter contre la corruption et le blanchiment des capitaux, dans le cadre de ses efforts de promotion de la bonne gouvernance et du développement humain inclusif au profit de toutes les femmes et de tous les hommes du Gabon».

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