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Succession Bongo : Ali Bongo a fourni son acte de naissance à Lydie Relongoué

Discrète jusqu’ici, le notaire est sorti de sa réserve. Elle affirme qu’Ali Bongo n’a jamais renoncé à sa part d’héritage, et qu’il aurait bel et bien fourni un acte de naissance.

Alors que Chantal Myboto Gondjout affirmait chez nos confrères d’Echos du Nord qu’Ali Bongo avait renoncé à sa part d’héritage, le notaire en charge de la succession Omar Bongo Ondimba a tenu à livrer sa part de vérité. En effet, Ali Bongo était tout récemment encore connu pour avoir un dossier incomplet chez celle-ci. Du fait que les héritiers d’Omar Bongo devaient fournir, dans un délai de 12 mois, les documents (copie de passeport ou carte nationale d’identité, acte de naissance du successible et de ses enfants, etc.), en vue de l’établissement de l’acte de notoriété, il a alors été conclu que le chef de l’Etat avait renoncé à sa part d’héritage.

Dans un communiqué publié le 16 octobre courant, Lydie Relongoué se dit contrainte de «rompre la réserve qu’elle tient de sa qualité d’officier public assermenté ayant été en charge de ladite succession, pour apporter des précisions et clarifications». «Contrairement à ce qui a été dit ou laissé dire, dans quelques journaux nationaux et internationaux, Ali Bongo Ondimba n’a pas renoncé à sa part d’héritage dans la succession de feu le président Omar Bongo Ondimba», écrit-elle, affirmant avoir reçu tous les documents nécessaires à l’établissement de sa qualité d’héritier et, plus particulièrement, «son acte de naissance établissant son lien de filiation légitime avec feu le président Omar Bongo Ondimba». Si cet acte de naissance n’a pas été joint au communiqué, le notaire a insisté sur le fait que «la filiation résultant de l’acte considéré, ne prêtait à aucune ambigüité, compte tenu de sa concordance avec le seul testament laissé par le défunt en 1987, aux termes duquel il indiquait : j’institue pour mes légataires universels, en pleine propriété, mes trois enfants suivants : Pascaline Bongo, Alain Bongo et Albertine Bongo».

Lydie Relongoué s’est, par ailleurs, élevé contre «les procédés qui consistent à vouloir utiliser les documents rédigés dans (son) étude dans le cadre de la succession de feu le président Omar Bongo Ondimba, à d’autres fins que celles pour lesquelles ils ont été établis». Elle fait notamment allusion à sa «lettre circulaire à tous les successibles» de mars 2010, récemment publié dans la presse comme preuve de la renonciation, depuis 2010, d’Ali Bongo à son héritage. «Je n’ai jamais adressé cette lettre à ce dernier, pour ceci qu’il ne faisait pas partie des héritiers retardataires, objets de ma relance», a-t-elle prétendu.

S’il on peut accorder le bénéfice du doute à Lydie Relongoué, des questions subsistent quant au timing de cette déclaration. Pourquoi avoir attendu maintenant pour évoquer l’existence de cet acte de naissance ? Pourquoi n’avoir pas fourni ce document, en complément de la déclaration, pour définitivement clore le débat ? Pourquoi un témoignage au moment où il se dit qu’Ali Bongo a l’intention de la traîner devant les tribunaux pour divulgation de secrets professionnels ? Comment comprendre cette prise de position alors qu’il se murmure qu’Ali Bongo serait le commanditaire de la perquisition de son étude en décembre dernier ? Or, de sources concordantes, cette perquisition visait à récupérer plusieurs documents et archives permettant de la dessaisir du dossier, du fait de sa proximité d’avec Pascaline Bongo. Des réponses à ces questions, dépend la crédibilité de cette prise de position voire la crédibilité professionnelle de Lydie Rélongoué.

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