Se présentant comme l’oncle du démissionnaire, le président du CLR a dit tout le mal qu’il pense de l’indépendance d’esprit de son neveu.
Au lendemain de la démission de Léon Paul Ngoulakia du Parti démocratique gabonais (PDG), le milieu politique est en ébullition, notamment du côté de la majorité. Le président du Centre des libéraux réformateurs (CLR) a sonné le tocsin au nom de sa famille biologique. «Je viens d’apprendre par les réseaux sociaux, en m’étonnant en même temps que je le déploe, la démission de mon neveu Léon-Paul Ngoulakia», a déclaré Jean-Boniface Assélé sur les antennes de Gabon Télévision. «En ma qualité d’oncle de Léon-Paul Ngoulakia et de patriarche de la famille, je déclare devant l’opinion nationale et internationale que la famille et moi-même condamnons sans réserve et avec la plus grande énergie, l’acte solitaire qu’il vient de poser et qui par ailleurs n’engage que lui», a-t-il ajouté.
Dans son message, Jean-Boniface Assélé réaffirme «avec force et vigueur» le «soutien inconditionnel» de sa famille biologique à «leur illustre fils», Ali Bongo Ondimba, l’invitant à «persévérer malgré les pressions» et confirmant l’ancrage du CLR dans la majorité. «(Assélé) est-il devenu le nouveau secrétaire général du PDG ? La démission de Léon-Paul Ngoulakia est un acte citoyen et non un acte familial, tonton», lance un internaute qui se demande également si, en qualifiant cet acte de suicidaire, le président du CLR maitrise vraiment la signification de ce qualificatif. Mais, depuis quand l’engagement politique est une affaire de famille ? En quoi, un oncle doit-il guider les opinions d’un neveu adulte et majeur ? Comment Jean-Boniface Assélé est-il arrivé au CLR ? N’a-t-il pas lui-même quitté le PDG ? Autant de questions posées sur les réseaux sociaux gabonais après le sortie du «patriarche de la famille Dabany»
Directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), ancien secrétaire général du Conseil national de sécurité, Léon Paul Ngoulakia, «frère» du président de la République, a démissionné du PDG «pour des raisons personnelles» via une lettre laconique au secrétaire général de ce parti. Il se susurre que Pascaline Bongo a été mandatée pour ramener le démissionnaire à de meilleurs sentiments. Affaire à suivre…
